But de l’étudeCette étude porte sur la prévention de la violence intersubjective en milieu scolaire. Elle interroge l’évolution de l’empathie, de l’alexithymie et de l’estime de soi chez les enfants, à la suite d’un dispositif basé sur le jeu théâtral.Patients et méthodeUne recherche-action a été réalisée dans une école primaire dans les Bouches du Rhône. LeJeu des Trois Figures(J3F) (Tisseron, 2012), qui vise la mise au travail de l’empathie, a été réalisé auprès den = 45 élèves de CM1 et CM2, pendant une année scolaire. Un recueil de données avant (T1) et après (T2) le dispositif a été fait auprès des mêmes enfants, ainsi que d’un groupe témoin (n = 60). L’estime de soi, l’alexithymie et l’empathie, ont été mesurées par les échelles ETES (Bardou et al., 2012), TAS-20 (Loas, 1995) et CEC (Favre et al., 2009).RésultatsLes résultats montrent que les écarts qui existaient entre les 2 écoles dans les scores d’alexithymie et d’empathie au T1, ne sont plus observés au T2. Les analyses par le Paired sample test et l’ANOVA montrent qu’entre le T1 et le T2 l’empathie évolue seulement pour les enfants de l’école ayant bénéficié du dispositif.ConclusionL’effet du dispositif sur le score d’empathie chez les enfants d’âge scolaire est confirmé. Il doit aussi prendre en compte les facteurs environnementaux et singulier, car l’empathie se développe dans la rencontre avec un contexte et se module en fonction des apprentissages et des expériences collectives et singulières. L’étude corrobore la pertinence des dispositifs de recherche-action et la nécessité de leur évaluation.