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Violences sexuelles à l’adolescence : constats et réflexions. Analyse de la population adolescente reçue pour suspicion de violences sexuelles à l’unité médico-judiciaire de Paris

Auteurs : Dupont M1, Rey-Salmon C2, Messerschmitt P2, Marty F3
Affiliations : 1Laboratoire de psychologie clinique, psychopathologie, psychanalyse (EA 4056), université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, institut de psychologie, 92100 Paris, France2Unité médico-judiciaire, hôpital Hôtel-Dieu, 1, place du Parvis-Notre-Dame, 75004 Paris, France3Centre Henri-Piéron, UFR institut de psychologie, 71, avenue Édouard-Vaillant, 92774 Boulogne Billancourt cedex, France
Date 2015 Janvier, Vol 63, Num 1, pp 36-43Revue : Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescenceType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.neurenf.2014.10.002
Article original
Résumé

Objectif de l’étudeCet article décrit les caractéristiques des violences sexuelles à l’encontre d’adolescents, la relation victime–agresseur et leur révélation. Il propose une typologie de ces violences en fonction de la prise de risque initiale de l’adolescent dans la situation d’agression.MéthodePour mener cette étude épidémiologique, nous avons recueilli pendant trois ans les caractéristiques des mineurs victimes de violences sexuelles reçus sur réquisition au sein d’une unité médico-judiciaire pédiatrique (UMJ). Au décours d’un examen somatique et/ou d’une expertise pédopsychiatrique, les médecins du service ont complété un questionnaire sur les données sociales, les données sur l’agression, sa révélation, sur l’agresseur. L’analyse statistique a été réalisée grâce au logiciel Sphinx®.RésultatsDeux cent trente-cinq adolescents, déclarant avoir été victimes de violences sexuelles entre leurs 12 et 18 ans, ont été reçus à l’UMJ. Quatre-vingt-onze pour cent des sujets sont de sexe féminin, 65 % connaissaient leur agresseur avant les faits. Les violences sexuelles se regroupent en trois catégories selon le niveau de prise de risque initiale de la victime : des agressions inattendues et imprévues où aucune prise de risque n’est relevée (48 %), des agressions survenant dans un contexte de prise de risque importante de la part de l’adolescent victime dont les fabulations (48 %) et des relations sexuelles amoureuses consenties (4 %). Les violences sexuelles intrafamiliales durent plus longtemps et sont révélées plus tardivement que celles commises par un agresseur extrafamilial.ConclusionLa définition de ces trois typologies révèle l’importance de la problématique adolescente caractérisée par la prise de risque dans le contexte des violences sexuelles. Se pose la question du retentissement médico-psycho-social de ces faits en fonction de cette typologie, avec notamment le traitement de la culpabilité et les risques de victimation secondaire et délinquant.

Mot-clés auteurs
Agression sexuelle; Mineurs; Victimes; Prise de risque; Procédure judiciaire;
 Source : Elsevier-Masson
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Dupont M, Rey-Salmon C, Messerschmitt P, Marty F. Violences sexuelles à l’adolescence : constats et réflexions. Analyse de la population adolescente reçue pour suspicion de violences sexuelles à l’unité médico-judiciaire de Paris. Neuropsychiatr Enfance Adolesc. 2015 Jan;63(1):36-43.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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