Nous présentons le cadre théorique et les résultats de deux études sur la fratrie de la personne handicapée. Nous montrons que la question de la formalisation du savoir et surtout celle des émotions sont centrales dans le vécu des frères et sœurs. Si nous évoquons les effets pathogènes du handicap sur les frères et sœurs, nous analysons également les ressources et les mécanismes de dégagement qu’ils mettent en place pour gérer cette situation singulière. À ce sujet, nous insistons sur la nécessité de soutenir les enfants dans la formalisation de ce qu’ils savent, ou croient savoir, du handicap et des émotions que cette atteinte déclenche chez eux.