L’ensemble des composants de la surface oculaire et de l’unité fonctionnelle lacrymale est touché par le vieillissement. Ce dernier s’accompagne d’une fibrose des glandes lacrymales, d’une dysfonction meibomienne, d’une perte de sensibilité cornéenne, d’une diminution de la densité cellulaire cornéenne, d’une altération des défenses immunitaires, d’une augmentation de l’inflammation locale associée à un déséquilibre hormonal, de conjonctivochalasis, de troubles de la statique palpébrale… sans oublier les comorbidités et la iatrogénie liées à l’âge. D’ailleurs, le vieillissement constitue le principal facteur de risque de la sécheresse oculaire. Les connaissances des mécanismes physiopathologiques du vieillissement de la surface oculaire se sont largement étoffées au cours des dernières années, et permettent désormais de mieux adapter la prise en charge des pathologies de la surface oculaire chez la personne âgée.