ButLe rôle des infections streptococciques dans le développement d’uvéites reste un sujet de controverse. Dans ce travail, nous décrivons une série de patients ayant présentés une uvéite pour laquelle une origine post-streptoccique à été suspectée.Matériels et MéthodesSérie rétrospective de cas cliniques.DiscussionCinq cas consécutifs ont été collectés (deux hommes et trois femmes). Tous les patients ont eu un épisode d’angine, ou de pyrexie précédant (écart : 2 semaines à 25 mois) l’inflammation intraoculaire et les titres d’Anti-StreptoLysine O (ASLO) étaient élevés. L’uvéite était bilatérale dans tous les cas et récidivante dans seulement un des cas. Chez deux patients, l’inflammation était limitée au segment antérieur et dans un cas plus sévère également dans le vitré. Un des patients s’est présenté avec un tableau classique d’épithéliopathie en plaque (AMPPE). Le dernier cas présentait une atteinte postérieure caractérisée par de multiples lésions rétiniennes blanchâtres de petites tailles, et un œdème de la macula ainsi que du nerf optique.Les deux cas d’uvéite antérieure ont été traités seulement par un traitement à base de corticoïdes en topique et les trois autres ont reçus un traitement oral par methylprednisolone de courte durée. Aucun antibiotique n’a été administré par voie générale.ConclusionNotre série de cas suggère que les infections streptococciques peuvent être suivies d’une uvéite. Comme dans le cas des autres manifestations du syndrome post streptococcique, il est possible que des mécanismes auto-immunitaires soient impliqués. La mesure du titre des ASLO doit être envisagé devant un tableau d’uvéite non granulomateuse chez un patient ayant eu des prodromes suggestifs.