IntroductionLa syphilis secondaire peur donner des manifestations oculaires diverses, notamment une choriorétinite en plaques.Matériels et MéthodesÀ propos d’un cas.ObservationUn homme de 53 ans, diabétique, traité pour hépatite C depuis un mois par interféron et ribavirine, présente une rétinite nécrosante bilatérale en plaques accompagnée de vascularites, et d’inflammation de chambre antérieure et vitréenne. Le diagnostic d’ARN est évoqué et il est traité par aciclovir IV et injections intravitréennes de ganciclovir. Devant l’apparition d’une sclérite, d’une lame d’hypopion et d’une aggravation rétinienne bilatérale, des flashes de solumédrol avec relais per os sont administrés dans l’hypothèse d’une maladie de Behçet. On note alors une amélioration globale avec disparition de l’inflammation du segment antérieur et assèchement de la rétinite. Trois semaines plus tard, le patient récidive avec hypopion bilatéral, choriorétinite à nouveau active et vascularite occlusive. La sérologie syphilitique revient alors positive dans le sang et le LCR et des atteintes dermatologiques multiples sont constatées : glossite, ulcération du palais, balanite, érythème palmo-plantaire, alopécie.DiscussionBien que la syphilis oculaire soit une pathologie rare, elle connaît une récente résurgence. Les lésions qu’elle occasionne étant très polymorphes, il faut y penser et réaliser la sérologie systématiquement. Chez notre patient, elle a pris l’aspect d’une rétinite en plaques, avec hypopion et sclérite. La choriorétinite en plaques a été décrite dans la syphilis secondaire, en particulier chez les patients immunodéprimés.ConclusionDevant toute atteinte choriorétinienne avec panuvéite, lasérologie syphilitique doit continuer à être réalisée.