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710 Anomalies pupillaires suivant l’utilisation topique de glycopyrrolate

Auteurs : Bessero AC, Bremner F1, Acheson J1
Affiliations : 1Londres, Royaume-Uni
Date 2009, Vol 32, pp 1S211-1S211Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(09)73835-5
Résumé

IntroductionNous rapportons le cas d’un homme de 31 ans, sans antécédent médical, ayant eu plusieurs épisodes de mydriase unilatérale transitoire de l’œil gauche d’une durée de 24 heures chacun. La mydriase est survenue 24 heures après application sur le cuir chevelu de cotons imbibés de glycopyrrolate 3 %, une substance anticholinergique, ceci en raison d’une hyperhidrose socialement gênante.Matériels et MéthodesLes paramètres pupillaires ont été mesurés au moyen d’une caméra infrarouge de pupillométrie avec réponse à l’éblouissement, à la convergence et après instillation d’une goutte de pilocarpine 0.1 %. Les mesures ont été effectuées deux semaines après abstinence médicamenteuse et à la suite d’un test de provocation par inoculation digitale sur l’œil droit.ObservationLes pupilles sont isocores. L’amplitude de réponse à la lumière est normale, mais la vitesse de contraction pour cette amplitude est inférieure à la norme. L’amplitude de réponse à la convergence est par contre augmentée. L’instillation de pilocarpine 0.1 % induit un myosis bilatéral. Aucune mydriase n’a suivi le test d’inoculation après manipulation du glycopyrrolate et les paramètres pupillaires sont demeurés identiques. Il n’y a pas de paralysie sectorielle du sphincter pupillaire. Les réflexes tendineux sont présents. Il n y a pas d’hypotension orthostatique.DiscussionAlors que la mydriase après manipulation de substance anticholinergique a été décrite, la situation présente semble échapper à ce mécanisme. Deux cas rapportés, l’un de mydriase, l’autre de rétention urinaire, décrivent une possible absorption systémique après application cutanée du glycopyrrolate. La mydriase rapportée ici peut être due à une absorption systémique. Les pupilles sont de plus toniques sans correspondre à un syndrome de Holmes-Adie et sans évidence d’une dysautonomie ou neuropathie périphérique. Les résultats indiquent que la lésion se situe ici au niveau du ganglion ciliaire ou des nerfs ciliaires courts postérieurs, alors que le glycopyrrolate est considéré comme ayant une action anti-muscarinique.ConclusionSi le glycopyrrolate participe à ces anomalies pupillaires, l’explication ne peut se trouver que dans une absorption systémique et un effet sur les récepteurs nicotiniques du ganglion ciliaire.

 Source : Elsevier-Masson
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Bessero AC, Bremner F, Acheson J. 710 Anomalies pupillaires suivant l’utilisation topique de glycopyrrolate. Journal français d'ophtalmologie. 2009;32:1S211-1S211.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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