IntroductionLes kératomycoses présentent généralement des lésions d’aspect grisâtre, puis des infiltrats stromaux à bords irréguliers et sont souvent secondaires à un traumatisme ou au port de lentilles de contact. La prise en charge dépend de la sévérité de l’atteinte, de la rapidité de diagnostic et de l’efficacité du traitement. La détermination des CMI permettrait la mise en place de stratégies thérapeutiques rationnelles.Objectifs et MéthodesDéterminer sur les 19 souches isolées de patients présentant une kératomycose les concentrations minimales inhibitrices d’Amphotéricine B, Voriconazole et Caspofungine par la technique du E-test au CHNO des Quinze-Vingts et par la technique de référence du Centre National de Référence de la Mycologie et Antifongiques (CNRMA) de l’Institut Pasteur.Matériel et MéthodesL’identification des souches a été réalisée au laboratoire du CHNO des XV-XX et au CNRMA. Détermination de la sensibilité aux antifongiques : le CNRMA a pratiqué la méthode de référence NCCLS M27 en milieu liquide RPMI le CHNO des Quinze-Vingts l’E-test (AB Biodisk) en milieu solide.DiscussionPour les 3 agents étudiés une haute corrélation entre les 2 techniques a été retrouvée. Les CMI desFusariumsont plus élevées que celles des Aspergillus et la Caspofungine apparaît peu activein vitro(CMI élevée/2 techniques).C. albicansa étésensible aux 3 antifongiques et les CMI des 2 souches non identifiables sont discordantes.ConclusionDes études plus larges permettraient de valider l’intérêt de l’E-test pour orienter les choix thérapeutiques dans les kératomycoses.