IntroductionLes néovaisseaux choroïdiens secondaires à la myopie forte sont des complications rares. Ils s’observent chez 5 à 10 % des myopes forts. Le but de cette étude est de présenter l’apport des moyens d’exploration dans le diagnostic, le traitement et la surveillance des myopes.Matériels et MéthodesHuit patients consécutifs, myopes forts et atteints de néovaisseaux choroïdiens démontrés par l’angiographie à la fluorescéine, l’angiographie au vert d’indocyanine et l’OCT. Ils ont été traités par l’injection intravitréenne de bevacizumab dans 3 cas. Tous les patients ont bénéficiés d’un examen ophtalmologique complet, angiographies et OCT avant traitement et après traitement à 7 jours, 15 jours, 1 mois, 3 mois, 6 mois, et 12 mois.RésultatsHuit patients, âge moyen de 42 ans (min 29 ans et max à 56 ans), avec une néo vascularisation choroïdienne active et avec un suivi de > 12 mois. L’AV moyenne était de 1/10 (max : 3/10 ;min : 1/20) et l’acuité visuelle de près était de P 8 (max : P 3 ; min : P 20) ; à 12 mois l’acuité visuelle de loin était chiffrée à 2/10 P6. Angiographiquement et à l’OCT, une amélioration était enregistrée chez 3 patients qui ont bénéficié de l’injection intravitréenne bevacizumab.DiscussionLes néovaisseaux choroïdiens compliquant une myopie sont des affections rares. Ils s’observent chez 5 à 10 % des myopes forts. L’angiographie à la fluorescéine monte une hyperfluorescence précoce avec une diffusion tardive plus importante et plus marquée. L’angiographie au vert d’indocyanine permet de visualiser la néo vascularisation sous-rétinienne, même en présence d’hémorragies. L’OCT permet de déceler la membrane néovasculaire et chercher des signes associés (décollement séreux rétinien, décollement de l’épithélium pigmenté et une rupture de la membrane de Bruch).ConclusionLes néovaisseaux choroïdiens du myope constituent des complications rares. L’injection intravitréenne des anti-VEGF peut trouver sa place dans le traitement de cette affection.