ButDécrire la faisabilité et mieux définir la place de la vitrectomie transconjonctivale 23G dans la prise en charge chirurgicale des endophtalmies aiguës.Matériels et MéthodesQuatre patients, d’âge moyen de 61 ans, ont bénéficié d’une vitrectomie transconjonctivale 23G en 2007-2008, après chirurgie de la cataracte (n = 3) ou chirurgie filtrante (n = 1). Les patients présentaient une acuité visuelle initiale inférieure ou égale à VBLM dans tous les cas, et le tableau clinique associait initialement un hypopion (50 %), une membrane cyclitique (75 %) et une hyalite 4 + (100 %). La vitrectomie était réalisée dans un délai moyen de 4 jours après le diagnostic, après 1 ou 2 injections intravitréennes d’antibiotiques.RésultatsL’analyse microbiologique identifiaitS. Epidermidis(n = 1), etS. Mitis(1). La vitrectomie réalisée était centrale et équatoriale. Il n’y a pas eu de complication per-opératoire. Un patient a développé un décollement de rétine post-opératoire (inférieur et nasal avec une déchirure à 10 h 30) et a bénéficié d’une seconde chirurgie par voie de vitrectomie conventionnelle. Le pronostic visuel final était de 1/20 (S. Mitis, AV pré-endophtalmie de 3/10) pour 1 patient et compris entre 6 et 10/10 pour les 3 autres patients.DiscussionLa vitrectomie transconjonctivale 23G permet de réaliser une vitrectomie centrale élargie de façon satisfaisante. Son principal avantage réside dans le respect de la conjonctive et des bulles de filtration. Une échographie B est souhaitable avant vitrectomie afin de s’assurer de l’absence de décollement choroïdien pré-opératoire, qui rendrait la construction de l’incision scléro-choroïdienne plus difficile avec un risque de malposition des trocarts.ConclusionDans la prise en charge des endophtalmies, la vitrectomie transconjonctivale est la technique de choix. La mise en place des trocarts doit être rigoureuse avec contrôle du bon positionnement de l’infusion et l’absence de décollement choroïdien pré-opératoire.