IntroductionLes brûlures chimiques bilatérales sont parfois dramatiques pour les patients et leur devenir, et ce d’autant plus que leur traitement est difficile et souvent décevant.Matériels et MéthodesNous rapportons le cas d’une jeune femme présentant une brûlure bilatérale sévère par un agent basique. Elle avait bénéficié dans un premier temps d’une kératoplastie transfixiante bilatérale, avec d’abord un excellent résultat puis en deux ans l’apparition d’une néo vascularisation avec conjonctivalisation des deux greffons a entraîné une nouvelle perte fonctionnelle. Nous avons donc décidé de retenter un traitement en trois séquences : allogreffe de cellules limbiques avec donneur apparenté (ici un frère), PDT cornéenne bilatérale pour réduire les néovaisseaux au maximum puis kératoplastie transfixiante.DiscussionCes brûlures bilatérales restent un vrai challenge pour le praticien. La perte des cellules souches des deux yeux reste le véritable obstacle au traitement. Si la greffe de cellule souches est aujourd’hui bien connue, l’association d’une allogreffe avec donneur apparenté et d’une photothérapie dynamique reste plus anecdotique mais parait logique dans une pathologie où les néovaisseaux cornéens sont au premier plan.ConclusionCe cas permet de refaire le point sur le traitement des brûlures oculaires graves bilatérales, les possibilités et les limites, mais aussi sur l’espoir que peuvent susciter certaines techniques telles que la PDT cornéenne.