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374 Le « syndrome du piercing » d’un implant phake clipsé à l’iris

Auteurs : Febvre R, Montard R1, Barrali M1, Montard M1
Affiliations : 1Besançon
Date 2009, Vol 32, pp 1S121-1S121Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(09)73498-9
Résumé

IntroductionIl s’agit d’un patient de 43 ans qui a présenté un décentrage atypique bilatéral de ses implantsréfractifs myopiques 20 mois après la chirurgie.Objectifs et MéthodesCe patient présentait une myopie stable de – 9 dioptries aux deux yeux avec une intolérance au port de lentilles de contact. Il a bénéficié en février 2007 d’une chirurgie réfractive avec pose d’implants de chambre antérieure clipsés à l’iris type Artiflex®bilatéraux. La chirurgie s’est déroulée sans incident. L’acuité visuelle post-opératoire à un mois est à 10/10esans correction aux deux yeux. Il consulte en urgence un an et demi après pour photophobie et baisse relative de son acuité visuelle.ObservationÀ l’examen on note un décentrage inférieur des implants avec un œdème cornéen en regard. La patte supérieure de chaque haptique a perforé l’iris de part en part, entraînant un glissement inférieur de l’implant. Celui-ci reste tout de même suspendu mais décentré, à la manière d’un « piercing ». Ce phénomène était présent de façon quasiment symétrique au niveau des deux yeux. Le patient a été repris chirurgicalement en urgence pour limiter la souffrance cornéenne. Les implants ont été réamarrés sans difficulté en renforçant l’attache irienne. Un mois après la chirurgie, l’acuité visuelle remonte à 10/10esans correction aux deux yeux avec un implant bien centré.DiscussionDe nombreux articles rapportent des cas de déclipsage des implants fixés à l’iris notamment lors de traumatismes. Dans notre cas, l’implant a simplement perforé l’iris sans lâchage des haptiques et a donc été partiellement retenu au niveau des coudes des haptiques. Aucune notion de traumatisme n’a été retrouvée à l’interrogatoire. Il s’agit, à notre connaissance, du premier cas rapporté. Nous n’avons pas mis en évidence de facteurs de risque particulier, le patient ne prenant aucun traitement et l’iris semblant normal lors des deux interventions. Une question reste en suspend quant à savoir si le dessin des haptiques des implants Artisan®et Artiflex®est identique ? En effet ce type de complication n’a jamais été décrit avec l’implant Artisan®malgré un recul important.ConclusionLe « piercing » de l’iris par un implant de chambre antérieure phake type Artiflex®est une complication rare. Elle est sans gravité, mais l’implant doit être rapidement repositionné et clipsé de manière plus large à l’iris.

 Source : Elsevier-Masson
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Febvre R, Montard R, Barrali M, Montard M. 374 Le « syndrome du piercing » d’un implant phake clipsé à l’iris. Journal français d'ophtalmologie. 2009;32:1S121-1S121.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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