ButÉvaluer les résultats de la chirurgie vitréorétinienne chez des patients myopes forts présentant une baisse d’acuité visuelle par rétinoschisis fovéolaire sans trou maculaire.Matériels et méthodesÉtude rétrospective de 10 patients consécutifs opérés entre 2005 et 2008. Ces patients ont bénéficié d’une vitrectomie avec ablation du cortex vitréen postérieur sans pelage de la limitante interne, et avec injection de gaz intra-vitréen. Pour les 6 derniers, de la triamcinolone lors de la chirurgie a été utilisée pour permettre l’ablation complète de plaques vitréennes adhérentes. Nous avons étudié l’évolution des signes fonctionnels, de l’acuité visuelle, et de la réapplication fovéolaire au moyen de l’OCT.RésultatsDix yeux de 10 patients ont été inclus. Le suivi moyen était de 17,6 mois, tous ont été suivis au moins 6 mois. L’acuité visuelle moyenne préopératoire était de 20/160. À 6 mois elle était de 20/63. L’amélioration était statistiquement significative (p = 0,014). Tous les patients, excepté un, rapportaient une disparition des métamorphopsies. L’OCT postopératoire à 6 mois montrait une réapplication fovéolaire pour tous les patients sauf un, opéré sans marquage vitréen par triamcinolone. Celui-ci a bénéficié d’une seconde intervention permettant une réapplication fovéolaire. Deux patients présentaient un fin rétinoschisis persistant. Deux patients ont présenté un décollement de rétine post-opératoire, dont un secondaire à un trou maculaire.DiscussionUn mécanisme tractionnel, notamment par des résidus de cortex vitréen adhérents, semble le plus probable. La triamcinolone utilisée lors de la chirurgie est une aide importante pour l’ablation complète des résidus vitréens postérieurs.ConclusionLa vitrectomie sans pelage de la limitante interne pour cette indication a permis dans notre étude une amélioration fonctionnelle et anatomique. Les complications potentielles doivent cependant faire limiter les indications aux cas symptomatiques.