ButDéterminer l’apport de la charge virale oculaire dans la prise en charge thérapeutique et le pronostic des nécroses rétiniennes aiguës à VZV représentant un sous-groupe sévère de cette affection.Matériels et MéthodesÉtude rétrospective des caractéristiques cliniques, de la charge virale ainsi que la cinétique de décroissance, des modalités thérapeutiques, du délai de cicatrisation et des complications oculaires chez quatre patients atteints de nécrose rétinienne aiguë à VZV. La ponction de chambre antérieure a été réalisée à l’admission du patient puis répétée en fonction de l’évolution clinique sous traitement.RésultatsQuatre patients de sexe masculin ont été inclus. Il existait une immunodépression chez deux patients mais le taux de lymphocytes T CD4+ était toujours supérieur à 250/mm³. Le délai de cicatrisation est indépendant de l’importance de la charge virale initiale. Par contre, il est corrélé à la décroissance de cette charge après l’initiation du traitement. L’absence de réduction du nombre de copies d’ADN viral a pu être corrélée à une réplication virale active persistante dans 3 cas. La corticothérapie générale a été délétère dans 1 cas et l’adjonction d’interféron alpha a été nécessaire dans 2 cas. Le délai de cicatrisation le plus court était de 5 semaines avec une réduction de la charge virale d’un facteur 5,5 une semaine après le début du traitementDiscussionLa valeur absolue de la charge virale après ponction de chambre antérieure est indépendante de l’évolution clinique de la nécrose et ne prédit pas le délai de cicatrisation ni le risque de survenue de complications. Par contre, sa cinétique d’évolution permet de juger l’efficacité du traitement et semble prévoir le délai de cicatrisation. La confirmation de cette décroissance est indispensable avant l’adjonction de toute corticothérapie systémique.ConclusionL’évaluation de la charge virale est un élément important pour le suivi des nécroses rétiniennes sévères.