IntroductionLa suspension de la paupière supérieure au muscle frontal corrige les ptôsis modérés et sévères à fonction musculaire mauvaise. Le but de ce travail était d’évaluer les résultats à long terme de l’utilisation de sondes en silicone dans la suspension frontale et de mettre en valeur les avantages du silicone dans cette indication.Matériels et MéthodesNous avons conduit une étude rétrospective et comparative chez 56 patients (76 paupières) opérés entre Janvier 1995 et Mai 2006 dans un seul centre. Tous les patients ont été revus afin de déterminer le résultat fonctionnel et cosmétique à long terme. La satisfaction des patients a également été recueillie.RésultatsAvec un suivi post-opératoire moyen de 89,86 ± 32,02 mois, un bon résultat fonctionnel a été observé dans 84,2 % des cas et un bon résultat cosmétique dans 71,5 % des cas. Un taux de récurrence de 15,8 % a été rencontré. Un résultat fonctionnel et cosmétique significativement meilleur était retrouvé chez les patients présentant un ptôsis d’origine congénitale (p = 0,038). Dans 6,5 % des cas, l’exposition précoce a entraîné un retrait de la sonde. Une absence de complication sur le long terme a été rencontré dans 76,3 % des paupières ; à noter la rupture traumatique par choc direct chez 4 patients (5,2 % des paupières).DiscussionPar ses avantages que sont l’élasticité, la réversibilité et la possibilité de renouveler l’intervention, l’utilisation du silicone est particulièrement indiquée dans la suspension frontale des ptôsis congénitaux et des ptôsis acquis à risque d’exposition cornéenne. De plus, l’utilisation de ce biomatériau dans la suspension frontale donne des résultats fonctionnels et cosmétiques stables et satisfaisants.ConclusionLe silicone garde actuellement toute sa place comme biomatériau de suspension dans la chirurgie du ptôsis par suspension de la paupière supérieure au muscle frontal.