IntroductionCette étude a pour but de montrer toute la diversité de cette pathologie chez l’enfant ainsi que l’évolution de la prise en charge au cours de ces dernières années à Brest.Matériels et MéthodesIl s’agit d’une étude rétrospective portant sur 140 enfants réalisée entre 2002 et 2008. Nous rapportons la prise en charge diagnostique et thérapeutique, réalisée par 2 praticiens.RésultatsLes enfants étaient âgés de 15 jours de vie à 14 ans. Le motif de consultation était principalement le larmoiement, des sécrétions mucopurulentes ou encore l’existence d’une tuméfaction. Sur les 140 enfants : 108 ont été traité pour imperforation du conduit lacrymo-nasal (2 opérateurs). 10 enfants présentaient une dacryocystocèle compliquée de dacryocystite aiguë. La majorité de ces derniers avaient moins d’un mois de vie et 50 % étaient prématurés. 16 enfants présentaient une plaie des voies lacrymales ; 3 avaient une sténose canaliculaire ; 1 ectopie du point lacrymal inférieur et 1 nouveau-né présentait une malposition palpébrale pourvoyeuse d’épiphora (compliqué d’abcès cornéen).DiscussionLes imperforations du conduit lacrymo-nasal, dans cette série, sont sous estimées, car avant 2005, les sondages étaient fait en consultation et donc non comptabilisés. Les résultats sont aussi bons avec la sonde mono-canaliculonasale qu’avec la bi-canaliculonasale. La prise en charge des dacryocystocèles compliquées de dacryocystite aiguë nécessite une hospitalisation, une antibiothérapie, la recherche d’un kyste nasal, mais pas systématiquement de sondage.ConclusionLa pathologie des voies lacrymales de l’enfant est fréquente, surtout chez le nourrisson. Elle est dominée par l’obstruction du conduit lacrymo-nasal. Une attitude codifiée (bénéfice/risque) de la chirurgie bien évaluée a été adoptée permettant de bons résultats.