ObjectifLe but de cette étude est un essai de l’analyse en OCT des petites lésions pigmentaires de la choroïde situées au pôle postérieur et d’une taille maximum de 5,4 mm en ultrasonographie.Matériels et MéthodesTrente-trois patients avec des lésions pigmentées de la choroïde (nævus, nævus atypique, petit mélanome malin), 21 femmes et 12 hommes de l’âge moyen 56,3 ans ; période d’observation de 2 mois à 10 ans. L’examen OCT (Stratus OCT 3, Zeiss) comportait un scan d’une forme linéaire 5.0 effectué dans la bordure entre la rétine normale et la lésion. Après, nous avons utilisé la fonctionRetinal Thickness, avec la même valeur de l’intensité (1 326) et du contraste (926) d’image pour mesurer (caliper) l’épaisseur de la rétine avec une pénétration choroïdienne (backscattering) dans la rétine normale et dans la lésion, et finalement les deux valeurs ont été comparées. Ce calcul a été dénommé coefficientx. L’épaisseur de la rétine normale a été mesurée automatiquement (A-scan) et également vérifiée manuellement (calipers).RésultatsL’analyse de la structure rétinienne sous-jacente a révélé la présence de drusen (11 cas), d’un soulèvement de la rétine (8 cas), de liquide sous- et intrarétinien (5 cas) et de rupture de la ligne des photorécepteurs (5 cas). Le coefficientxétait ≥ 1.0 dans 24 cas, ≤ 1.0 dans 9. Pour ces 9 cas, l’observation clinique montrait l’existence de nævi atypiques (2 cas), de mélanome malin dans 5 cas (1 traité par TTT, 3 par brachythérapie, 2 par énucléation) et 2 lésions avec un potentiel évolutif qui restent sous surveillance étroite. Le reste des 23 lésions a été défini par l’observation clinique comme des nævi.DiscussionLa tomographie par cohérence optique (OCT) ne permet en principe pas de visualiser la choroïde, mais l’analyse de la rétine et d’autres structures sousjacentes et du degré de la pénétration du faisceau laser (backscattering) peut donner des informations utiles dans la pratique clinique.ConclusionL’OCT peut être employé dans une analyse de petites lésions pigmentaires de la choroïde. Le coefficient « x » que nous avons proposé peut agir comme un outil diagnostique, mais sa valeur pronostique doit être vérifiée dans une étude plus complexe.