IntroductionLe syndrome de l’apex orbitaire est généralement secondaire à un traumatisme, à une cause néoplasique ou une origine infectieuse. La responsabilité du virus du zona est inhabituelle d’où l’intérêt de notre observation.Matériels et MéthodesNous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 70 ans, hypertendue bien suivie. La symptomatologie a débuté par une hémicrânie droite et larmoiement, puis installation d’un ptosis avec vésicules intéressant l’hémi front et l’aile du nez droits. L’acuité visuelle corrigée était au compte des doigts à 2 mètres dans l’œil droit, 8/10 à gauche. L’examen de l’œil droit a noté un ptosis total, une exophtalmie, une ophtalmoplégie complète, une mydriase aréflexique, une atteinte métamérique vésiculaire et hypo-esthésie du territoire du V1. À la lampe à fente, la conjonctive était hyperhemiée, sans anomalie cornéenne ou de la chambre antérieure. Le tonus oculaire, le fond d’œil et l’examen de l’œil adelphe étaient normaux. Le diagnostic de syndrome de l’apex orbitaire secondaire au zona a été retenu. La sérologie VIH était négative. La patiente fut mise sous acyclovir à la posologie de 4 mg/kg/j associée à corticothérapie orale et traitement antalgique. L’évolution a été favorable.DiscussionLe zona ophtalmique correspond à l’atteinte de la division ophtalmique du trijumeau (V1) lors de la réactivation du virus varicelle-zona. Il est responsable essentiellement d’uvéite antérieure et de kératite de différentes formes. D’autres atteintes moins fréquentes peuvent survenir, notamment la nécrose rétinienne aiguë ou la neuropathie optique. Le syndrome de l’apex orbitaire constitue une présentation inhabituelle d’après notre revue de la littérature.ConclusionL’expression du zona oculaire par le syndrome de l’apex orbitaire demeure inhabituelle. Elle nécessite la réalisation d’un bilan à la recherché d’une immunodépression.