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693 Les lésions oculaires dans les dysthyroïdies chez le mélanoderme sénégalais

Auteurs : Wane AM1, Diallo MA2, Ndoye-Roth PA2, Ba EA2, Demedeiros ME2, Ndiaye PA2, Ndiaye MR2, Wade A2
Affiliations : 1Dakar2Dakar, Sénégal
Date 2008, Vol 31, pp 209-209Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(08)71292-0
Exophtalmie et enophtalmie
Résumé

ButDécrire les manifestations ophtalmologiques des dysthyroïdies chez le mélanoderme sénégalais et rechercher des facteurs influants leur survenue, à la Clinique Ophtalmologique de l’HALD.Matériels et MéthodesNous avons réalisé sur 27 mois, une étude prospective. Notre échantillon comptait 46 patients (soient 92 yeux) suivis pour une dysthyroïdie. Pour chaque patient, nous avons relevé l’état civil, les facteurs psychosociaux, les antécédents familiaux de dysthyroïdie, le taux d’hormones, le tabagisme, l’existence d’une hypertension artérielle. Il bénéficiait chacun d’un examen ophtalmologique, complété par un examen du champ visuel au périmètre automatique de Humphrey, un test de Hess Lancaster, un test des couleurs et une tomodensitométrie oculo-orbitaire. Les données étaient consignées dans un questionnaire. L’analyse des facteurs influants a été faite avec le logiciel épi-info 6.0 version 2005.RésultatsLe sex-ratio était de 6,6. L’âge moyen était de 35 ans. On notait 13 % de fumeurs, 30,2 % avaient des antécédents familiaux de dysthyroidie, 94,3 % d’hyperthyroïdie et 5,7 % d’euththyroïdie, 18,5 % de cécité, 91,3 % de lésions palpébrales, 67 % d’atteintes de tissus mous et 3 % d’hyperhémie en regard des insertions musculaires, 18,4 % d’exophtalmie, 16,3 %, de troubles oculomoteurs, 12,1 % d’hypertonie oculaire, 31,5 % de lésions cornéennes, 2,2 % de neuropathie optique, 10,9 % de cataracte. La tomodensitométrie objectivait des hypertrophies de muscles oculomoteurs et une exophtalmie.DiscussionLa cécité était surtout secondaire à la cataracte et aux amétropies. Aucun lien n’était établi avec la cataracte. Les lésions palpébrales augmentaient avec l’âge. Aucun des facteurs étudiés n’avait une influence sur l’atteinte du tissu mou. L’exophtalmie était moins fréquente chez les patients mariés. La baisse du taux de TSH la potentialiserait. Le tabac l’accentuerait. L’hypertension artérielle serait un facteur protecteur de l’exophtalmie et de l’hypertonie. Les lésions cornéennes dominaient chez les patients dotés d’antécédents familiaux de dysthyroïdie. La neuropathie pouvait s’expliquer par la jeunesse de notre population.ConclusionUn examen clinique minucieux est nécessaire pour dépister des lésions.

 Source : Elsevier-Masson
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Wane AM, Diallo MA, Ndoye-Roth PA, Ba EA, Demedeiros ME, Ndiaye PA, Ndiaye MR, Wade A. 693 Les lésions oculaires dans les dysthyroïdies chez le mélanoderme sénégalais. Journal français d'ophtalmologie. 2008;31:209-209.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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