ButL’exophtalmie dysthyroïdienne est une maladie d’origine auto-immune. À partir d’une série de 40 patients présentant une exophtalmie d’origine endocrinienne, nous nous proposons d’étudier les caractéristiques cliniques et évolutives, ainsi que les modalités thérapeutiques de l’exophtalmie Basedowienne.Matériels et MéthodesQuarante patients ayant consulté pour exophtalmie d’origine endocrinienne sur une période de 6 ans. Tous nos patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet. Des examens complémentaires ont été demandés chez certains patients en présence d’orbitopathie Basedowienne afin d’évaluer le degré de l’exophtalmie, l’état des muscles oculomoteurs et du tissu adipeux.RésultatsNotre série comporte 17 hommes et 23 femmes. L’âge moyen de nos patients est de 38 ans (14–61 ans). 35 patients avaient une hyperthyroïdie et 5 étaient en euthyroïdie. L’exophtalmie était unilatérale dans 12 cas, bilatérale et asymétrique dans 15 cas et bilatérale et symétrique dans 13 cas avec une exophtalmie de grade I dans 46 yeux, de grade II dans 11 yeux et de grade III dans 11 yeux (avec une exophtalmie maligne dans un cas). Les signes associés étaient : une rétraction palpébrale supérieure chez 28 patients, une rétraction palpébrale inférieure chez 24 patients, une myopathie chez 10 patients, une anomalie des tissus mous chez 6 patients. Un traitement médical a été prescrit chez tous les patients. Une décompression orbitaire à but esthétique a été réalisée dans 4 cas.DiscussionL’exophtalmie dysthyroïdienne est un symptôme fréquent de l’orbitopathie Basedowienne qui affecte sévèrement la qualité de vie des patients, son diagnostic est essentiellement clinique.ConclusionLa prise en charge varie selon son importance et les complications éventuelles que l’exophtalmie dysthyroïdienne peut engendrer, cependant son évolution reste imprévisible. Le choix du traitement dépend du degré de l’exophtalmie, de son origine, des signes associés et des complications qu’elle engendre.