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656 La myasthénie : étude descriptive de 12 cas

Auteurs : Nouvel L, Karkoutly C1, Santerre N1, Racoussot F1, Vermersch P1, Rouland JF1, Labalette P1
Affiliations : 1Lille
Date 2008, Vol 31, pp 199-199Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(08)71255-5
Neuro-ophtalmologie
Résumé

IntroductionLa myasthénie est une maladie neuro-musculaire chronique d’origine auto-immune potentiellement grave ; le pronostic vital peut être engagé dans les formes évoluées avec atteinte respiratoire. L’ophtalmologiste est en première ligne pour poser le diagnostic car l’atteinte de la musculature oculaire est souvent révélatrice de la maladie.Matériels et MéthodesIl s’agit d’une étude rétrospective portant sur 12 patients dont le diagnostic de myasthénie a été porté devant des troubles oculo-moteurs mal systématisés et variables dans le temps, associés ou non à un ptosis intermittent.RésultatsNotre série comprend 2 fois plus de femmes que d’hommes, l’âge moyen des patients est de 44 ans avec des extrêmes allant de 25 à 74 ans. La majorité des patients a une diplopie associée à un ptosis (1 cas de ptosis isolé et 1 de diplopie sans ptosis), le test du glaçon est positif dans 65 % des cas. Les tests de Lancaster successivement effectués démontrent la fluctuation du trouble oculomoteur. La durée de suivi est supérieure à 2 ans pour 5 patients : 1 seul d’entre eux présente une forme oculaire pure sans généralisation secondaire. Le taux des anticorps anti-récepteurs à l’acétylcholine est significatif dans 70 % des cas, tous les tests aux inhibiteurs de l’acétylcholinestérase réalisés (7) sont positifs. Par contre, l’électromyogramme ne retrouve un bloc neuro-musculaire que chez 43 % des patients (3/7). Le bilan d’extension met en évidence un thymome chez 2 patientes ; une pathologie auto-immune est associée dans 1 cas (dysthyroïdie et lupus). Parmi les 8 patients traités, 4 ont bénéficié d’anti-cholinestérasiques, 1 de corticoïdes et 3 des deux traitements.DiscussionLe diagnostic de myasthénie est essentiellement clinique, il peut être confirmé par des examens complémentaires dont la négativité n’élimine cependant pas le diagnostic.ConclusionLa fréquence de la myasthénie est sous-estimée en raison de sa présentation très polymorphe : c’est le caractère variable dans le temps de la diplopie et du ptosis ainsi que la fatigabilité à l’effort qui doivent faire évoquer cette pathologie. Un diagnostic précoce permet une prise en charge globale et adaptée.

 Source : Elsevier-Masson
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Nouvel L, Karkoutly C, Santerre N, Racoussot F, Vermersch P, Rouland JF, Labalette P. 656 La myasthénie : étude descriptive de 12 cas. Journal français d'ophtalmologie. 2008;31:199-199.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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