ButLe but de notre travail est de décrire les signes d’ischémie choroïdienne au cours de la rétinochoroïdite toxoplasmique.Matériels et MéthodesVingt-trois cas de rétinochoroïdite toxoplasmique aiguë ont été étudiés. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une photographie du fond d’œil, et d’une angiographie rétinienne à la fluorescéine et au vert d’indocyanine.RésultatsHuit parmi les 23 patients (34.8 %) avaient un large territoire de blanchiment rétinien entourant le foyer de rétinochoroïdite toxoplasmique. L’angiographie à la fluorescéine et celle au vert d’indocyanine montraient une hypofluorescence choroïdienne précoce, bien limitée, et qui s’étendait au-delà des bords de la lésion rétinienne blanchâtre. D’autres lésions associées ont été retrouvées : cicatrices rétinochoroïdiennes (87.5 %), décollement séreux rétinien (37.5 %), hémorragies rétiniennes (12.5 %), multiples tâches hypofluorescentes satellites au foyer à l’angiographie au vert d’indocyanine. Tous nos patients ont été traités par une association d’antiparasitaires et de corticoïdes. La résolution des lésions actives a été constatée après un délai de 2 à 6 semaines : cicatrice atrophique du foyer toxoplasmique entourée d’un fin remaniement de l’épithélium pigmentaire.DiscussionHuit de nos patients avaient un foyer actif de rétinochoroïdite toxoplasmique entouré d’un large territoire de blanchiment rétinien profond avec une hypofluorescence correspondante à l’angiographie. Ce blanchiment rétinien serait de nature ischémique plutôt qu’inflammatoire. Le décollement séreux rétinien, observe chez 3 de nos patients, est une complication bien connue de l’ischémie choroïdienne.ConclusionUne ischémie choroïdienne peut assez fréquemment compliquer la rétinochoroïdite toxoplasmique. Elle peut être suspectée cliniquement, mais l’angiographie à la fluorescéine et celle au vert d’indocyanine sont nécessaires pour confirmer le diagnostic.