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615 Les kératites bactériennes après kératoplastie transfixiante

Auteurs : Sahler J, Putz C1, Patry I1, Delbosc B1
Affiliations : 1Besançon
Date 2008, Vol 31, pp 188-189Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(08)71214-2
Pathologie inflammatoire du segment antérieur
Résumé

IntroductionLes kératites bactériennes post-kératoplastie transfixiante (KT) forment une complication rare mais grave responsable d’une importante morbidité oculaire. Notre objectif est la recherche de facteurs favorisants l’infection, l’analyse de l’étiologie bactérienne, et l’évolution de l’acuité visuelle.Matériels et MéthodesIl s’agit d’une étude rétrospective de juillet 1993 à juin 2006. Le recueil des données concerne les items suivants : âge, sexe, délai de survenue après greffe, identification du germe, indication de la greffe, présence d’un diabète, utilisation de collyres corticoïdes ou ciclosporine, technique de greffe, recherche d’un facteur déclenchant et la mesure de l’AV avant et après la kératite. Au total 823 dossiers ont été étudiés.RésultatsNous avons recensé 23 cas de kératites dont 18 avec identification bactérienne. Moyenne d’âge : 63 ans, sex ratio : 4 hommes pour 1 femme. L’incidence est de 2,80 %, le délai moyen d’apparition est de 40 mois dont 22 % dans la première année. Les indications de la KT sont : 26 % SED, 22 % ulcère trophique. 70 % des patients étaient sous topiques corticoïdes et 26 % sous ciclosporine au moment de la kératite. 35 % des infections se sont déclarées à partir d’un fil de suture, 35 % à partir d’un ulcère trophique et dans 22 % des cas aucun facteur favorisant n’a été retrouvé. Concernant la technique de greffe : 57 % de points séparés et 43 % de surjets. Sur le plan bactériologique : 36 % de staphylocoques coagulase -, 18 % de staphylocoques aureus. On note 2/3 de staphylocoques métiR et 50 % de résistance à l’ofloxacine. La moyenne de l’AV avant la kératite est de 1/20 et après de 1/50.DiscussionLa précocité de l’infection est fréquemment retrouvée et nécessite une surveillance accrue dans les premiers mois. L’utilisation des corticoïdes apparaît comme un facteur de risque important par inhibition des mécanismes de défense et de cicatrisation. La relation avec un fil de suture est également décrite par la création d’une brèche dans l’épithélium favorisant la colonisation par les germes. Une majorité de cocci gram + est également retrouvée dans la littérature avec augmentation des résistances. Une baisse d’acuité visuelle est fréquente dans ces épisodes infectieux post KT.ConclusionCes kératites sont une complication majeure de la kératoplastie transfixiante imposant une bonne éducation des patients et requérant une prise en charge rapide et adaptée.

 Source : Elsevier-Masson
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Sahler J, Putz C, Patry I, Delbosc B. 615 Les kératites bactériennes après kératoplastie transfixiante. Journal français d'ophtalmologie. 2008;31:188-189.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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