IntroductionÉvaluer l’efficacité thérapeutique d’injections intravitréennes de ranibizumab pour le traitement d’une néovascularisation choroïdienne compliquant une choriorétinopathie de Birdshot.Matériels et MéthodesNous présentons le cas d’un patient de 46 ans avec une baisse d’acuité visuelle associée à des métamorphopsies de l’œil gauche évoluant depuis un mois. L’examen du fond d’œil objective une hyalite diffuse minime bilatérale associée à des taches dépigmentées de la moyenne périphérie rétinienne orientant vers le diagnostic de choriorétinopathie de Birdshot. L’angiographie à la fluorescéine et au vert d’infracyanine confirme ce diagnostic. On note par ailleurs la présence à gauche d’une zone de diffusion juxtafovéolaire avec hémorragies périlésionnelles compatibles avec une néovascularisation choroïdienne. Un contrôle mensuel de l’acuité visuelle et du fond d’œil, complétés éventuellement par angiographie à la fluorescéine et OCT, est réalisé.RésultatsNous présenterons les résultats du suivi sur 6 mois. Chaque nouvelle injection intra vitréenne de ranibizumab est décidée en cas de persistance de l’activité néovasculaire. Nous évaluerons l’efficacité de chaque injection, le nombre moyen de retraitements, la tolérance sur le plan vitréen et général.DiscussionLa choriorétinopathie de Birdshot est une uvéite postérieure bilatérale chronique. Elle peut se compliquer d’œdème maculaire cystoïde, d’atrophie rétinienne, et de membranes épirétiniennes. Selon les séries, une complication néovasculaire choroïdienne maculaire ou péripapillaire, peut survenir dans 5 à 10 % des cas. Leur traitement, non consensuel, repose sur la photocoagulation au laser Argon, sur la photothérapie dynamique ou la corticothérapie par voie générale. Les traitements intravitréens anti-angiogéniques permettent une nouvelle voie d’approche thérapeutique.ConclusionNous présenterons l’évaluation de l’efficacité des injections intravitréennes de ranibizumab sur une néovascularisation choroïdienne compliquant une choriorétinopathie de Birdshot. Ce traitement, seul ou en association avec les thérapeutiques antérieures, pourra peut-être améliorer le pronostic de ces complications néovasculaires.