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574 Neuropathie optique toxique bilatérale à la griséofulvine : à propos d’un cas

Auteurs : Megzari A, Zekraoui Y1, Bensouda H1, Sekhsoukh R1, Hajji Z1, Benchekroun N1, Boulanouar A1, Bencherifa F1, Berraho A1
Affiliations : 1Rabat, Maroc
Date 2008, Vol 31, pp 178-179Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(08)71172-0
Pathologies iatrogènes médicales et chirurgicales
Résumé

IntroductionLa griséofulvine est un antibiotique fongistatique, utilisée depuis quarante ans dans le traitement des dermatophyties. Des effets secondaires systémiques tels que des troubles digestifs, cutanés et neurologiques sont rapportés ; l’atteinte ophtalmologique est plus rare.Matériels et MéthodesNous rapportons un premier cas de neuropathie optique toxique bilatérale après un traitement prolongé par griséofulvine.ObservationIl s’agit d’une patiente de 22 ans qui consulte pour une baisse progressive bilatérale de l’acuité visuelle, suivie pour une dermatophytie du cuir chevelu traitée par griséofulvine depuis 6 mois. L’acuité visuelle corrigée est de 6/10 au niveau de l’œil droit et de 5/10 au niveau de l’œil gauche sans douleur à la mobilisation avec un bon réflexe photomoteur. L’examen du fond d’œil retrouve une pâleur papillaire sectorielle bilatérale confirmée à l’angiographie fluorescéinique. Les examens neurologiques, cardiovasculaire et somatique sont sans particularités. Le champ visuel montre un déficit altitudinal inférieur à droite et altitudinal supérieur à gauche ; la vision des couleurs est normale. Les potentiels évoqués visuels montrent un allongement des temps de latence et des amplitudes diminuées. Le bilan biologique inflammatoire, infectieux et immunologique est revenu négatif. Une ponction lombaire avec mesure de la pression et analyse du liquide céphalorachidien ainsi qu’une résonance magnétique nucléaire encéphalique ont permis d’exclure une hypertension intracrânienne ainsi qu’une sclérose en plaques. Nous avons retenu le diagnostic de neuropathie optique toxique à la griséofulvine vu le contexte de survenue et le traitement a été arrêté. L’évolution a été marquée par la stabilisation de l’acuité visuelle et de l’aspect ophtalmoscopique.DiscussionLes effets secondaires ophtalmologiques de la griséofulvine sont rares. Des cas d’hypertension intracrânienne bénigne et de neuropathie optique antérieure unilatérale ont été rapportés. Nous présentons un premier cas d’atteinte bilatérale qui a été retenu comme diagnostic d’élimination. L’arrêt définitif du toxique est impératif conditionnant le pronostic visuel.ConclusionLe diagnostic d’une neuropathie optique toxique à la griséofulvine repose essentiellement sur des données cliniques, mais il n’est retenu qu’après avoir éliminé toutes les autres atteintes du nerf optique.

 Source : Elsevier-Masson
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Megzari A, Zekraoui Y, Bensouda H, Sekhsoukh R, Hajji Z, Benchekroun N, Boulanouar A, Bencherifa F, Berraho A. 574 Neuropathie optique toxique bilatérale à la griséofulvine : à propos d’un cas. Journal français d'ophtalmologie. 2008;31:178-179.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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