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567 Chirurgie de la cataracte et collyre analogue des prostaglandines : un bon ménage ?

Auteurs : Peix G, Kodjikian L1, Gambrelle J1, Grange JD1
Affiliations : 1Lyon
Date 2008, Vol 31, pp 177-177Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(08)71165-3
Pathologies iatrogènes médicales et chirurgicales
Résumé

IntroductionNous rappelons certains des effets secondaires des collyres analogues des prostaglandines et l’importance d’arrêter cette thérapeutique avant une chirurgie de la cataracte.Matériels et MéthodesNous présentons le cas d’une patiente traitée par travatoprost et qui a été opérée de la cataracte sans complication per-opératoire. Elle a présenté secondairement une inflammation du segment antérieur avec hypertonie réfractaire pendant les 2 premiers mois post-opératoires et un œdème maculaire cystoïde. Le travatoprost a alors été arrêté et un mois plus tard, l’œil est devenu calme, la pression intra-oculaire s’est normalisée et l’œdème maculaire a régressé. L’hypertonie intra-oculaire a été responsable d’une atrophie optique laissant une acuité visuelle effondrée aux perceptions lumineuses.DiscussionLes collyres analogues des prostaglandines ont pour effets secondaires indésirables la survenue d’uvéite antérieure (par altération de la barrière hémato-aqueuse). Ce risque est évalué à 1 % chez un sujet sain, contre 23 % en cas de passé uvéitique. La survenue d’œdème maculaire cystoïde symptomatique chez des patients pseudophakes traités par prostaglandines est évaluée entre 2 et 3 % des cas. Des facteurs de risques sont décrits telle une rupture capsulaire postérieure, des antécédents d’uvéite, d’aphakie, d’occlusion de branche veineuse ou de vitrectomie postérieure (tous ces cas correspondant à une altération préalable de la barrière hémato-rétinienne).ConclusionNous rappelons qu’il est préconisé d’arrêter les collyres analogues des prostaglandines lors d’une situation « à risque d’inflammation » telle qu’une chirurgie de la cataracte. Nous préconisons l’utilisation des collyres AINS en pré-opératoire pour le maintien d’une mydriase per-opératoire, et en post-opératoire pour lutter contre l’inflammation de chambre antérieure et prévenir la survenue d’œdème maculaire cystoïde.

 Source : Elsevier-Masson
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Peix G, Kodjikian L, Gambrelle J, Grange JD. 567 Chirurgie de la cataracte et collyre analogue des prostaglandines : un bon ménage ?. Journal français d'ophtalmologie. 2008;31:177-177.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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