IntroductionLe cas rapporté est celui d’une patiente âgée de 15 ans, ayant présenté, un œdème maculaire cystoïde brutal bilatéral suite à l’introduction d’un traitement oral progestatif. En mars 2007, suite à une kystectomie ovarienne et introduction de drospirénone – éthinylestradiol, la patiente présente 48 heures après, une baisse d’acuité visuelle brutale. L’examen ophtalmologique met en évidence un œdème maculaire cystoïde bilatéral, isolé, confirmé par OCT. La patiente ne présente aucun antécédent personnel ophtalmologique et général en dehors de l’intervention chirurgicale. Cependant, vu l’antécédent familial de maladie de Stargardt chez son jeune frère, nous réalisons un ERG qui se révèle sans anomalie de même que l’angiographie qui ne montre rien d’anormal en dehors d’un OMC. L’arrêt du contraceptif associé à un traitement par acétazolamide et kétorolac, permet une amélioration fonctionnelle, clinique et OCT après 2 mois. La réintroduction d’un progestatif oral en août 2007 se solde par l’apparition d’un nouvel épisode d’œdème maculaire associé cette fois-ci à un œdème papillaire. Une TDM cérébrale élimina alors l’HTIC. Par ailleurs, une mesure du pigment maculaire s’avère diminuée, ne permettant pas d’éliminer une maladie de Stargardt.DiscussionCe cas clinique pose la question de l’implication des progestatifs dans l’apparition de l’œdème rétinien. La réintroduction de ces derniers induisant une reprise de l’OMC est un facteur d’imputabilité probable. De plus quelques cas d’atteintes œdémateuses rétinienne et papillaire ont été déjà rapportés dans la littérature. Cependant, dans le cas présent, nous ne pouvons pas totalement exclure la possibilité d’une maladie de Stargardt débutante à l’origine de l’œdème maculaire et papillaire bien que cette association n’ait pas été décrite auparavant.ConclusionEnfin l’hypothèse d’une « incompatibilité » d’association maladie de Stargardt/progestatifs est également à envisager.