IntroductionLes plis choriorétiniens s’associent à de nombreuses pathologies oculaires sévères telles que les tumeurs orbitaires, les sclérites postérieures, et l’hypertension intracrânienne, ou à des entités moins graves comme l’hypermétropie et les situations idiopathiques. Les plis choriorétiniens peuvent être le premier signe de l’hypertension intracrânienne idiopathique comme l’illustre notre observation.Matériels et MéthodesNous présentons le cas d’une femme âgée de 55 ans, suivie pour maladie de Parkinson, sous traitement médical et adressé en consultation ophtalmologique pour un examen du fond d’œil dans le cadre du bilan de céphalées d’installation récente.RésultatsL’examen du fond d’œil révèle la présence de plis choriorétiniens péripapillaires avec un discret œdème papillaire bilatéral. La TDM cérébrale est normale. La mesure de la pression du LCR montre une pression à 30 cm d’eau. Un traitement à base de prednisone orale à la dose de 1 mg/kg/jour est instauré, entraînant une amélioration des céphalées avec régression de l’œdème papillaire et des plis choriorétiniens.DiscussionEn dehors de signes cliniques et radiologiques évocateurs d’une pathologie causale des plis choriorétiniens et qui nécessite un traitement précoce, il faut penser à une hypertension intracrânienne idiopathique même en l’absence d’œdème papillaire. L’évolution se fait généralement vers la résolution après traitement symptomatique, mais la surveillance est la règle pour détecter l’apparition de complications.ConclusionÀ travers cette observation et une revue de la littérature, les auteurs discutent les mécanismes physiopathologiques de l’association de plis choriorétiniens et de l’hypertension intracrânienne idiopathique.