IntroductionL’association d’un œdème papillaire et d’une étoile maculaire (partielle ou totale) définit le tableau clinique de neurorétinite. Les étiologies des neurorétinites sont multiples, incluant principalement des pathologies infectieuses, inflammatoires locales ou systémiques mais aussi des atteintes vasculaires. Nous dressons ici le catalogue des différentes étiologies de neurorétinites diagnostiquées au CHRU de Lille.Matériels et MéthodesL’analyse rétrospective de 16 dossiers de neurorétinite a été réalisée. Les différentes étiologies retrouvées et leurs particularités cliniques ont été étudiées.RésultatsLes cas d’origine infectieuse sont les plus fréquents. Des cas de toxoplasmose oculaire, toxocarose, neurorétinite subaiguë diffuse unilatérale ou de maladie des griffes du chat sont retrouvés. La maladie de Behçet est la seule maladie systémique inflammatoire présente dans notre cohorte.Une cause vasculaire est retrouvée chez deux patients de plus de cinquante ans. À l’inverse les étiologies infectieuses et inflammatoires sont l’apanage de sujets de moins de trente-cinq ans.DiscussionDevant une neurorétinite, la présence d’un foyer de rétinite ou de choroidite au fond d’œil est en faveur d’une cause infectieuse. La recherche d’une maladie systémique sera orientée par le contexte clinique général et l’interrogatoire. Une cause vasculaire doit être évoquée en priorité chez le sujet âgé.ConclusionLe diagnostic de neurorétinite repose sur l’association d’un œdème papillaire et d’une étoile maculaire. Son diagnostic clinique est aisé mais la multiplicité des causes rend l’enquête étiologique délicate. Un interrogatoire policier, l’examen général et la découverte de lésions oculaires associées permettent souvent d’orienter la recherche.