IntroductionLa nanophtalmie est une pathologie congénitale rare caractérisée par un œil de très courte longueur axiale (14 à 17 mm), un cristallin de volume normal mais disproportionné par rapport à la petite taille de l’œil et un épaississement scléral.Objectifs et MéthodesL’objectif de ce travail est de montrer, à travers 2 cas et la revue de la littérature, les difficultés de prise en charge des patients présentant une nanophtalmie.ObservationCas n° 1 : patiente âgée de 50 ans, monophtalme de l’œil droit par glaucome par fermeture de l’angle. L’examen a trouvé une hypertonie oculaire à 35 mmHg, une micro-cornée, une chambre antérieure et un angle étroits et, au fond d’œil, une excavation papillaire verticalisée à 4/10. L’échographie oculaire a trouvé une longueur axiale à 17 mm avec épaississement scléral. Cas n° 2 : patiente âgée de 54 ans. L’examen a objectivé au niveau des 2 yeux une micro-cornée, une chambre antérieure et un angle très étroits et, au niveau de l’œil droit, une rubéose irienne avec au fond d’œil des signes d’occlusion de la veine centrale de la rétine. L’échographie oculaire a trouvé une longueur axiale à 15,5 mm au niveau des 2 yeux. Le diagnostic de nanophtalmie a été retenu et les 2 patientes ont bénéficié d’un traitement médical de l’hypertonie oculaire avec iridotomie au laser Yag et sont toujours sous surveillance.DiscussionLa nanophtalmie présente les risques d’apparition de glaucome par fermeture de l’angle, de syndrome d’effusion uvéale et, en postopératoire, de glaucoma malin ou de décollement de rétine non rhegmatogène. Dans la mesure du possible, il faut éviter le traitement chirurgical et préférer un traitement au laser.ConclusionLa nanophtalmie demeure un défi pour les ophtalmologistes qui doivent la prendre en charge. L’attitude visant à réduire le plus possible le nombre de procédures chirurgicales sur des yeux si pathologiques s’avère donc être la plus sage.