IntroductionDevant la multiplicité des présentations de corticoïdes à usage ophtalmique, associés ou non à un antibiotique, et le développement des génériques, le service Pharmacie du CHNO des XV-XX a souhaité analyser l’impact de la formulation galénique sur la teneur en principe actif d’une goutte instillée.Matériels et MéthodesDans cette étude, deux corticoïdes ont été choisis sous différentes formes galéniques : la dexaméthasone en suspension et en solution et la bétaméthasone en suspension et en gel. L’analyse de la teneur d’une goutte de chaque formulation a été réalisée par chromatographie, soit sans agitation préalable, soit après une agitation de 5 secondes à 1 minute.RésultatsLes résultats montrent un taux de recouvrement de 100 % de la teneur en corticoïde pour la solution de dexaméthasone et pour le gel de betaméthasone. En revanche, pour les suspensions de dexaméthasone et de betaméthasone, le taux de recouvrement est de l’ordre de 60 % quelle que soit la durée d’agitation.DiscussionSi les solutions et gels oculaires de corticoïdes sont plus homogènes que les suspensions, le choix d’un corticoïde ne doit pas reposer uniquement sur cet argument car les suspensions permettent d’instiller des molécules lipophiles qui ont une meilleure pénétration cornéenne.ConclusionAussi, face à un échec thérapeutique avec un collyre à base de corticoïde, le médecin doit vérifier impérativement la forme galénique dispensée et revoir avec le patient le bon usage des collyres, notamment en suspension, cette dernière forme ne délivrant pas forcément 100 % de la teneur attendue.