IntroductionLe traitement des hypertonies oculaires n’est justifié qu’en présence de forts risques de développer un glaucome. Notre étude vise à évaluer l’intérêt du GDx-VCC par rapport aux périmétries bleu-jaune et FDT Matrix chez les hypertones.Matériels et MéthodesÉtude prospective incluant 135 yeux de 135 hypertones oculaires (périmétrie automatisée standard normale, pression intraoculaire [> 21 mm Hg]). Chacun réalise une périmétrie bleu-jaune, un FDT Matrix (24-2 threshold stratégie) et une analyse des fibres nerveuses rétiniennes par GDx-VCC. Ce dernier est anormal si le déficit est fasciculaire et le Nerve Fiber Indicator > 23. La topographie de chaque atteinte structurale et/ou fonctionnelle est classée par quadrant.RésultatsNous avons retrouvé une atteinte : fonctionnelle isolée (38 %), structurale isolée (31 %), ou mixte (31 %). Plusieurs présentations cliniques ont révélé l’atteinte structurale : concordance des déficits fasciculaires et périmétriques avec Nerve Fiber Indicator > 23 ou < 23, ou perte diffuse non systématisée en fibres nerveuses rétiniennes avec Nerve Fiber Indicator > 23. Les déficits temporaux ou para centraux ont été plus détectés par le Matrix ; les déficits nasaux plus détectés par le bleu-jaune. Les résultats les mieux corrélés au GDx-VCC sont ceux du Matrix.DiscussionLes déficits trouvés isolément au GDx correspondraient à des dommages glaucomateux précoces. Cependant, la variabilité interindividuelle d’épaisseur en fibres nerveuses rétiniennes est importante. Les résultats peuvent conforter le diagnostic de glaucome pré-périmétrique.ConclusionLes résultats du GDx-VCC, objectifs et reproductibles, sont complémentaires de l’examen clinique du nerf optique. Une bonne corrélation topographique entre déficits campimétriques et pertes en fibres nerveuses rétiniennes est retrouvée.