IntroductionLes foyers infectieux maculaires constituent une urgence thérapeutique par la mise en jeu du pronostic visuel final. C’est la raison pour laquelle un diagnostic précis doit être conduit de manière rapide afin d’appliquer un traitement adapté.Objectifs et MéthodesNous avons conduit une étude rétrospective portant sur 8 yeux de 8 patients qui ont présenté une cicatrice maculaire et qui nous étaient addressés pour avis concernant une suspicion de toxoplasmose oculaire. Nous avons réalisé pour chacun de ces patients, une mesure de l’acuité visuelle, un examen par tomographie en cohérence optique (OCT) et parfois une angiographie.RésultatsSur ces 8 patients suspects de toxoplasmose oculaire, nous avons en fait diagnostiqué : 2 maculopathies en torpille, 2 hyperplasies de l’épithélium pigmentaire, 1 néo vaisseau choroïdien actif, 1 fibrose sous-rétinienne sur une choroïdite multifocale, 1 cicatrice de néo vaisseau choroïdien et une candidose oculaire. Dans les 2 cas de maculopathie en torpille, l’OCT a mis en évidence un aspect de décollement de l’épithélium pigmentaire réalisant une cavité kystique et correspondant à la surface amélanotique.DiscussionL’angiographie est un examen invasif qui peut être à l’origine d’accidents allergiques et dans de telles pathologies cicatricielles, l’OCT apporte des éléments d’une précision anatomique qui vont permettre de poser le diagnostic. Cependant d’autres étiologies peuvent encore mimer une cicatrice de toxoplasme et il faudra parfois réaliser des prélèvements oculaires afin d’apporter une preuve biologique.ConclusionLa tomographie par cohérence optique est une technique d’imagerie récente qui va permettre de poser le diagnostic d’un foyer choriorétinien et ce de manière totalement non invasive et reproductible. Mais également, il éliminera les diagnostics différentiels comme la maculopathie en torpille dont l’aspect en OCT est tout à fait pathognomonique.