ObjectifApprécier l’efficacité et la tolérance du ranibizumab dans la prise en charge du décollement vascularisé de l’épithélium pigmentaire associé à une dégénérescence maculaire liée à l’âge.Matériels et MéthodesVingt-quatre yeux de 23 patients présentant un décollement vascularisé de l’épithélium pigmentaire compliquant une DMLA, et ayant bénéficié d’injections intra-vitréennes de ranibizumab ont été inclus dans l’étude. Le suivi moyen a été de 6 mois. Les paramètres suivants ont été évalués : acuité visuelle EDTRS (et équivalent Snellen) pré et post-injection, épaisseur maculaire pré et post-injection, angiographie à la fluorescéine ± indocyanine avant et après injection, nombre d’injections, survenue d’effets secondaires locaux et généraux.RésultatsL’acuité visuelle moyenne pré-injection était de 20/100. L’acuité visuelle passe au terme des injections à 20/80. 5 % des patients ont perdu plus de 30 lettres EDTRS, 10 % des patients ont perdu entre 15 et 30 lettres, 24 % des patients ont perdu entre 0 et 15 lettres, 48 % des patients ont gagné entre 0 et 15 lettres, 14 % des patients ont gagné plus de 15 lettres. Au total 62 % des patients sont stables ou ont un gain d’acuité visuelle. La valeur moyenne de l’épaisseur maculaire centrale est de 310 μm avant injection, après injection l’épaisseur maculaire passe à 251 μm en moyenne. 3,25 injections ont été réalisées en moyenne. Un cas de déchirure de l’épithélium pigmentaire est survenu ainsi qu’un cas de volumineux hématome sous rétinien responsable d’une baisse d’acuité visuelle de 30 lettres. Aucun effet secondaire systémique n’a été relevé.DiscussionLes DEP vascularisés constituent des formes particulièrement sévères de DMLA exsudatives, exposant à des complications spécifiques et échappant à la plupart des traitements conventionnels. L’analyse de nos résultats montre une tendance à la stabilisation ou à l’amélioration modérée de l’acuité visuelle des patients traités par ranibizumab.ConclusionLe ranibizumab semble être un traitement prometteur dans la prise en charge des décollements vascularisés de l’épithélium pigmentaire de la DMLA. Le traitement est bien toléré dans la majorité des cas, même si la survenue d’une déchirure de l’épithélium pigmentaire peut en compliquer l’évolution.