IntroductionLongtemps considérés comme sans recours thérapeutique, les décollements de l’épithélium pigmentaire (DEP) associés à des néovaisseaux choroïdiens (NVC) de la DMLA connaissent une attention et un intérêt particulier grâce aux nouveaux traitements anti-VEGF.Matériels et MéthodesQuarante patients présentant une DMLA exsudative avec des NVO sous-épithéliaux associés à un DEP séreux et/ou fibro-vasculaire, (localisés en son sein ou dans l’encoche), ont été suivis pendant au moins 6 mois et traités par Ranibizumab en injection intra-vitréenne. Tous les patients ont bénéficié d’une exploration complète comprenant la mesure de l’acuité visuelle (AV) ETDRS, un examen du fond d’œil, une angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine au SLO-HRA, ainsi qu’une tomographie en cohérence optique.RésultatsUne stabilisation de l’acuité visuelle a été obtenue dans la grande majorité des cas, ainsi qu’une amélioration d’au moins une ligne d’acuité visuelle dans 30 % des cas. Une diminution de l’œdème maculaire et des diffusions de fluorescéine a été constatée dans plus de 90 % des cas. L’évolution du DEP s’est faite vers un étalement en surface avec dans un cas, une totale disparition du soulèvement. L’épithélium pigmentaire (EP) reste cependant inhomogène et irrégulier sur l’aspect en OCT. Un cas de déchirure de l’EP est survenu sans effondrement de l’acuité visuelle.DiscussionBien qu’il n’y ait jamais eu d’étude randomisée, en double insu, sur l’intérêt du traitement des NVO associés à un DEP, de nombreuses études soulignent l’efficacité des traitements anti-VEGF.ConclusionLe traitement par Ranibizumab peut constituer un utile alternatif pour le traitement des néovaisseaux occultes associés à un DEP.