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126 Prise en charge chirurgicale du larmoiement chez des patientes traitées par docetaxel : étude rétrospective

Auteurs : Montcriol AL, Bohere E1, Racoussot F1, Scheffer A1, Hugues P1, Rouland JF1, Labalette P1
Affiliations : 1Lille
Date 2008, Vol 31, pp 52-52Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(08)70722-8
Pathologies iatrogènes médicales et chirurgicales
Résumé

IntroductionLe docetaxel, utilisé dans le traitement des cancers du sein, peut être responsable d’un larmoiement par sténose des voies lacrymales. Cette sténose peut évoluer progressivement vers l’obstruction totale.Matériels et MéthodesÉtude rétrospective (2005 à 2007) portant sur 8 patientes traitées par docetaxel présentant un larmoiement invalidant. L’indication d’intubation bi-canaliculonasale était retenue lorsqu’il existait une sténose des voies lacrymales (lavage sous pression) et lorsqu’elle était anatomiquement possible ; les sondes laissées toute la durée du traitement par docetaxel.RésultatsSur les 8 patientes : 6 ont pu avoir une intubation bi-canaliculonasale bilatérale, 1 présentait une obstruction quasi-totale unilatérale interdisant l’intubation bi-canaliculaire, nous lui avons posé une sonde mono-canaliculaire supérieure, de l’autre côté, elle a eu une intubation bi-canaliculonasale, la dernière patiente présentait une obstruction totale, nous lui avons proposé une lacorhinostomie (tube de Métaireau) qu’elle a refusé. Sur les 7 patientes traitées, une seule présente un larmoiement persistant à l’ablation de la sonde, une dacryocystorhinostomie lui est alors proposée. Peu de complications (mineures et qui n’ont pas interféré sur le résultat fonctionnel) : prurit, conjonctivite, extériorisation de la sonde, stricturotomie.DiscussionUn larmoiement survient chez 39 à 64 % des patientes sous docetaxel, dont 1/3 nécessite une prise en charge chirurgicale car il correspond à une sténose des voies lacrymales. Lorsque le diagnostic est posé à temps, l’intubation bi-canaliculonasale s’avère être un traitement efficace et bien toléré. À un stade plus tardif, il faut proposer la dacryocystorhinostomie et dans les cas extrêmes, la lacorhinostomie. En l’absence de prise en charge, l’obstruction peut devenir irréversible.ConclusionL’indication du docetaxel est déjà étendue au traitement de bien d’autres cancers (du poumon non à petites cellules, gastrique, de la prostate…), il est donc important pour les ophtalmologues de connaître l’existence de ses effets indésirables sur les voies lacrymales, afin de mettre en place, à temps, un traitement chirurgical adapté pour éviter l’évolution irréversible vers la sténose totale.

 Source : Elsevier-Masson
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Montcriol AL, Bohere E, Racoussot F, Scheffer A, Hugues P, Rouland JF, Labalette P. 126 Prise en charge chirurgicale du larmoiement chez des patientes traitées par docetaxel : étude rétrospective. Journal français d'ophtalmologie. 2008;31:52-52.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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