IntroductionLe plus souvent la décision d’une chirurgie lacrymale ne nécessite pas d’exploration radiologique particulière. Il est toutefois des cas où l’opacification par dacryoscanner peut s’avérer intéressante, en particulier en cas d’échec de dacryocystorhinostomie ou de suspicion de lithiase. Nous rapportons ici notre série de dacryoscanners.Matériels et MéthodesDepuis juin 2003, nous réalisons des dacryoscanners. Nous les réservons aux patients présentant une pathologie lacrymale mal définie ou récidivante en particulier les échecs de dacryocystorhinostomie et les suspicions de lithiase. De ce fait, seul 26 dacryoscanners ont été demandés et réalisés chez 25 femmes.RésultatsLes indications étaient une suspicion de lithiase ou de corps étranger : 13 cas, lithiase confirmée dans 8 cas, un corps étranger du sac dans un cas et l’absence de lithiase dans 3 cas. À part une patiente qui a refusé la chirurgie, les suspicions de lithiase ont été confirmées chirurgicalement. La 2eindication était l’existence d’un larmoiement aux voies lacrymales perméables, 5 cas. Le dacryoscanner a montré un passage dans 3 cas, une sténose dans 2 cas. La 3eindication était les échecs de dacryocystorhinostomie 4 cas avec un passage normal dans 2 cas, une sténose dans 2 cas, enfin la confirmation d’une sténose chez 4 patients ; enfin un cas d’une suspicion de tumeur qui a été confirmée par le dacryoscanner.DiscussionLa réalisation d’un dacryoscanner permet de confirmer une lithiase éventuelle ou une tumeur ou un corps étranger du sac lacrymal. Il permet également parfois de montrer une sténose ou une diminution du calibre des voies lacrymales chez des patients présentant un larmoiement à voies lacrymales perméables.ConclusionL’indication du dacryoscanner doit à notre avis rester une indication limitée en cas de larmoiement sans explication évidente ou en cas de suspicion de corps étranger ou de lithiase du sac, voire de tumeur. Dans ces cas, le dacryoscanner permet souvent de poser une indication chirurgicale.