IntroductionL’intérêt de l’informatisation d’un service d’Ophtalmologie, intuitivement évident en raison de la numérisation des images, l’automatisation des mesures, la délégation des tâches, la rapidité des examens et les flux importants de patients, est difficile à démontrer par des indicateurs objectifs susceptibles de convaincre les gestionnaires.Le but de cette étude est d’évaluer le retentissement de l’informatisation sur des indicateurs représentatifs de points clés organisationnels.Matériels et MéthodesÉtude comparative d’indicateurs relevés sur une semaine avant informatisation, puis sur une semaine 10 mois après informatisation complète du dossier ophtalmologique, de la prise de rendez-vous et de la gestion de la salle d’attente.RésultatsLa comparaison a été faite en 2006 entre la semaine 2 et la semaine 46. La flotte des PC avec écrans plats est passée de 14 à 38, des imprimantes de 6 à 17, des scanners de 0 à 3. Le nombre de dossiers papiers manipulés par semaine est passé en 10 mois de 606 à 99. Le temps hebdomadaire passé à préparer les nouveaux dossiers est passé de 7h à 0h. Le nombre d’appels pour prescription illisible est passé de 17 à zéro. Le nombre d’appels téléphoniques aboutis est passé de 16 % (158/984) à 53 % (368/699). Les dépenses de papeterie ont été divisées par 5. Des nouvelles tâches sont apparues comme scanner les documents papiers (13h45 par semaine).DiscussionEn dehors de cette évaluation quantitative, l’évaluation qualitative a montré une amélioration des conditions de travail (80 %) du personnel avec un accès instantané à tous les dossiers 24h/24, des observations lisibles, un recueil instantané du codage, l’absence de perte de documents, et une meilleure coordination entre les différents intervenants pour la construction de l’observation à partir des examens.ConclusionL’informatisation améliore les conditions de travail dans un service hospitalier. Elle doit être accompagnée par une restructuration des circuits et de la répartition des tâches. Le perfectionnement des logiciels devrait favoriser leur utilisation future en service hospitalier.