IntroductionCas d’amélioration spontanée d’acuité visuelle chez un patient de 52 ans présentant un ostéome choroïdien péripapillaire bilatéral.Matériels et MéthodesHomme de 52 ans, amblyope unilatéral, sans antécédent, adressé pour baisse brutale d’acuité visuelle de l’œil gauche. L’acuité visuelle de l’œil droit était de 20/200 P 8, du côté gauche de 20/125 P6. L’examen biomicroscopique met en évidence un décollement séreux rétinien maculaire associé à une lésion orangée, ovalaire, péripapillaire et des dépigmentations de l’épithélium pigmentaire. L’angiographie à la fluorescéine et au vert d’infracyanine ainsi que la tomographie en cohérence optique confirment le décollement séreux rétinien isolé sans point de fuite ni lacis néovasculaire. La lésion n’était pas auto fluorescente. L’échographie mode B met en évidence une série de plaques hyper échogènes bilatérales avec cône d’ombre postérieur, confirmant la présence de dépôts calciques choroïdiens. Le diagnostic d’ostéome choroïdien bilatéral a ainsi été établi. Le décollement séreux rétinien s’est résolu spontanément et l’acuité visuelle de l’œil gauche est remontée à 20/20 P2 en deux mois.DiscussionL’ostéome choroïdien bilatéral chez un homme est exceptionnel. L’échographie mode B s’est révélée essentielle pour le diagnostic de cette pathologie. Un décollement séreux rétinien transitoire sans néovaisseaux a été déjà décrit (60 % des ostéomes). Il doit cependant faire éliminer l’existence de néovaisseaux par les différentes angiographies et la tomographie en cohérence optique. Sa résolution spontanée évolue le plus souvent vers une plage d’atrophie rétinienne avec une acuité visuelle souvent abaissée et non améliorée comme dans ce cas.ConclusionLe décollement séreux rétinien isolé, transitoire associé à un ostéome choroïdien a été décrit. L’apport respectif de la tomographie en cohérence optique, de l’angiographie et de l’échographie s’avère cependant indispensable pour préciser le diagnostic et éliminer d’autres causes de décollement séreux rétinien dont la pathogénie demeure discutée.