IntroductionLes fractures post traumatiques de l’orbite sont secondaires à des traumatismes violents liés principalement à des accidents de la voie publique. Ces fractures peuvent être source de séquelles anatomiques et fonctionnelles graves. Le but de notre travail est d’analyser les mécanismes du traumatisme, la fréquence et les caractéristiques des différentes fractures, les lésions associées et l’évolution à moyen et à long terme.Matériels et MéthodesNous rapportons dans ce travail 21 cas de traumatismes contusifs de l’orbite occasionnant une ou plusieurs fractures des parois orbitaires. L’âge de nos patients varie de 2 à 43 ans avec une moyenne de 22,5 ans, le sexratio F/H est de 1/21. Tous les patients ont bénéficié : d’un examen ophtalmologique complet et symétrique, d’un examen général, ORL et neurologique, d’une radiographie des cadres orbitaires, d’un scanner cérébral. La prise en charge est multidisciplinaire incluant ophtalmologistes, oto-rhino-laryngologistes, plasticiens et neurochirurgiens.RésultatsDans la majorité des cas le traumatisme est facial et direct, lié à des AVP dans 75 % des cas. L’atteinte est unilatérale dans 95 % des cas. Les fractures sont multiples dans 58 % des cas. La fracture du plancher est la fracture orbitaire la plus fréquente (66 %). Les paupières sont atteintes dans 52 % des cas et l’appareil lacrymal dans 4,7 % des cas. Les muscles oculomoteurs sont touchés dans 3 cas avec incarcération musculaire dans 2 cas. Une exophtalmie et une énophtalmie sont observées respectivement dans 4,7 et 9,5 % des cas, 3 patients présentent un pneumo-orbite et 2 une hémo-orbite. Le globe oculaire est atteint dans 28 % des cas. L’évolution est favorable dans 42 % des cas. Nous déplorons des séquelles fonctionnelles dans 47,6 % des cas et anatomiques dans 42 % des cas.ConclusionLes fractures de l’orbite sont le plus souvent secondaires à des traumatismes faciaux, directs et violents. Le sujet jeune de sexe masculin est le plus concerné. Les fractures du plancher sont de loin les plus fréquentes et s’associent souvent à une incarcération graisseuse ou musculaire. Les lésions du contenu orbitaire et des structures périorbitaires sont souvent associées aux fractures des parois de l’orbite. La prise en charge rapide et adéquate permet de limiter les séquelles tardives anatomiques et fonctionnelles.