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601 Cas familial de syndrome de Wolfram

Auteurs : Casillas Gil M, Jonveaux P1, Paquis V2, George JL1, Angioi K1
Affiliations : 1Nancy2Nice
Date 2007, Vol 30, pp 2S321-2S321Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(07)80414-1
Organisation médico-légale du cabinet
Résumé

IntroductionDescription d’un cas familial de syndrome de Wolfram.Objectifs et MéthodesRapporter le cas de deux sœurs âgées de 19 et 16 ans, porteuses d’un diabète insulino-dépendant depuis la petite enfance, vues en consultation d’ophtalmologie pour une atrophie optique bilatérale progressive, chez qui le diagnostic de syndrome de Wolfram a été proposé et confirmé par une étude génétique.RésultatsNous rapportons le cas de 2 sœurs, issues d’une fratrie de 3 enfants, de parents non consanguins, d’origine caucasienne. Toutes deux sont porteuses d’un diabète insulino-dépendant et elles ont été vues en consultation pour une baisse d’acuité visuelle (3/10P4 OD, 4/10 P4 OG pour l’une et 5/10 P2 OD, 4/10 P2 OG pour l’autre). L’interrogatoire retrouve la notion de déficit auditif chez les deux sœurs. L’examen de la vision des couleurs a montré une dyschromatopsie d’axe protan et le champ visuel des scotomes à point de départ papillaires chez les deux patientes. L’examen du fond d’œil a mis en évidence une pâleur papillaire bilatérale. La baisse d’acuité visuelle a été rapportée à une atrophie optique bilatérale progressive. Le diagnostic de syndrome de Wolfram a été proposé et confirmé par une étude génétique qui a permis de retrouver chez chacune d’elle la même mutation hétérozygote composite du gène WFS1, déjà décrite dans la littérature.DiscussionLe syndrome de Wolfram, ou DIDMOAD (Diabetes Insipidus, Diabetes Mellitus, Optic Atrophy, and Deafness) est une pathologie génétique rare (170 cas rapportés) mais très sévère, initialement décrite en 1938. Elle se définit cliniquement par l’apparition dans la première décade d’un diabète insulino requérant et d’une atrophie optique bilatérale progressive évoluant vers la cécité. Dans la deuxième décade va se développer de manière inconstante un diabète insipide et une hypoacousie de degré variable. Ce tableau va s’enrichir de nombreuses manifestations neuro dégénératives progressives, aussi bien centrales que périphériques, qui vont conduire au décès souvent avant l’âge de 35 ans. Sur le plan génétique, il s’agit d’une pathologie autosomique récessive, liée dans 90 % des cas à une mutation des 2 allèles du gène WFS1 ou wolframin localisé en 4p16.1.ConclusionDiagnostic clinique confirmé au niveau moléculaire d’un syndrome de Wolfram, pathologie génétique rare et gravissime, chez deux sœurs.

 Source : Elsevier-Masson
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Casillas Gil M, Jonveaux P, Paquis V, George JL, Angioi K. 601 Cas familial de syndrome de Wolfram. Journal français d'ophtalmologie. 2007;30:2S321-2S321.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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