ButRapporter un cas de neuropathie optique secondaire à une compression du nerf optique par un méningiome volumineux. Cette neuropathie optique était diagnostiquée chez une femme enceinte, sans signes d’hypertension intracrânienne associés.Matériels et Méthodescas clinique.ObservationPatiente âgée de 33 ans, sans antécédent pathologique particulier, enceinte (25 semaines d’aménorrhée), consulte pour baisse de l’acuité visuelle progressive de l’œil droit, sans signe associé. La patiente présentait une légère exophtalmie droite. Son acuité visuelle était limitée à la perception lumineuse mal orientée. Le segment antérieur était normal, le réflexe photomoteur afférant était altéré et l’examen du fond d’œil mettait en évidence une pâleur papillaire sans excavation. L’examen de l’œil gauche était normal. Une imagerie par résonance magnétique nucléaire mettait en évidence un méningiome comprimant le nerf optique droit sans signe d’hypertension intracrânienne associé. La patiente a bénéficié d’une prise en charge neurochirurgicale.DiscussionLe diagnostic d’une neuropathie optique compressive doit être posé le plus précocement possible, compte tenu des risques visuel et vital encourus. Notre observation souligne en outre le rôle de la grossesse dans l’évolution du méningiome, auquel on doit systématiquement penser chez une femme enceinte qui présente une exophtalmie avec baisse de vision.ConclusionDevant toute neuropathie optique, un examen ophtalmologique méthodique et systématique doit être pratiqué. Il doit être complété par l’imagerie cérébro-orbitaire. Cette démarche rigoureuse permet d’éviter les erreurs diagnostiques, qui peuvent être lourdes de conséquences.