IntroductionL’objectif était d’évaluer à long terme, en réalisant un suivi observationnel de patients sur 4 ans, la consommation des ressources liées à l’utilisation de 3 traitements locaux PIO-réducteurs, seuls ou en association (latanoprost, travoprost, bimatoprost).Matériels et MéthodesL’étude a recensé en France 601 patients inclus par 37 praticiens hospitaliers ou libéraux. Toutes les données liées à la maladie ou au traitement sont collectées, ainsi que les mesures de tension oculaire et résultats d’examens, et ceci pour les 2 yeux. L’œil le plus atteint est considéré comme œil d’étude.RésultatsDes données complètes pour l’échéance de 2 ans étaient disponibles pour 568 patients. La répartition des traitements à l’inclusion était 45 % pour le groupe latanoprost, 24 % pour travoprost, et 31 % pour bimatoprost. 21 % des patients n’étaient pas traités antérieurement, et 10 % ont commencé l’étude sous association. L’âge moyen était de 65 ans (± 12.3) et le délai moyen depuis le diagnostic de 4.2 années. Le coût moyen total par patient à 2 ans était de 1 286 euros. Les patients ont consulté 3.7 fois (hormis la visite d’inclusion) ; 32.4 % ont nécessité un changement de traitement, dont 7.3 % ont subi une chirurgie, entraînant des dépenses plus élevées de 30 % (1 521 eurosversus1 174 euros), essentiellement dues à l’hospitalisation et aux interventions. Globalement, la pression intra-oculaire a diminué de 21,3 mm à l’inclusion à 16,1 mm après 2 ans. La proportion de patients atteignant une valeur cible inférieure à 15 mm Hg était de 42 % dans les groupes bimatoprost et travoprost, bien que les changements de traitement et la chirurgie soient plus fréquents dans le groupe travoprost. Cette proportion était significativement plus faible dans le groupe latanoprost (26 %), qui rassemble la proportion la plus forte de patients commençant une association après une monothérapie par prostaglandines.DiscussionCette analyse intermédiaire donne des résultats similaires pour les 3 groupes, mais environ 1/5edes patients ont changé de traitement.ConclusionIl n’y a pas de différence majeure dans la prise en charge des patients.