ObjectifDécrire les lésions ophtalmologiques observées au cours des syndromes de Stevens Johnson et de Lyell et montrer leur sévérité par rapport aux lésions cutanées.Matériels et MéthodesÉtude descriptive conduite pendant 6 mois, de janvier à juin 2006 portant sur 4 observations de patients hospitalisés dans le service de dermatologie du CHU de Brazzaville au Congo pour syndrome de Stevens Johnson et de Lyell et suivis en ophtalmologie pour atteinte oculaire.RésultatsIl s’agissait de 4 patients, 3 de sexe masculin et 1 de sexe féminin, âgés de 8, 10, 15 et 18 ans, présentant un syndrome de Stevens Johnson (3 cas) et un syndrome de Lyell (1 cas). Les lésions oculaires étaient bilatérales à type de symblépharon (3 cas), ulcère de cornée (3 cas), entropion (3 cas), hypopion (2 cas), kérotoconjonctivite sèche (1 cas). Une stomatite associée était retrouvée dans 2 cas. Les lésions cutanées étaient maculo-papuleuses (2 cas), scarlatiniformes (1 cas) et papuleuses (1 cas). Les médicaments incriminés étaient l’érythromycine dans 2 cas, l’association triméthoprime – sulfaméthoxazole + pyriméthamine – sulfadoxine et l’indométacine dans 1 cas chacun. La durée d’hospitalisation était de 3 à 8 semaines, fonction de la sévérité de l’atteinte oculo-muco-cutanée. Un cas de cécité a été noté.DiscussionL’atteinte oculaire se localise essentiellement au niveau du segment antérieur et des annexes. Le polymorphisme des signes oculaires observés est en apport avec la sévérité des lésions cutanées.ConclusionLes sulfamides sont connus comme étant des médicaments responsables du syndrome de Stevens Johnson et de Lyell. Les lésions ophtalmologiques sont graves mettant en péril le pronostic fonctionnel visuel.