IntroductionAvec l’apparition des anti-VEGF, le traitement de la dégénérescence maculaire lié à l’âge a été amélioré. Aussi, le service Pharmacie des XV-XX a dû trouver les moyens techniques et financiers de mettre à disposition des ophtalmologistes ces nouvelles molécules. Le but de cette présentation est de faire le point, en France, sur les thérapeutiques actuellement disponibles ainsi que leur statut et les possibilités pour les ophtalmologistes de les prescrire tout en respectant la réglementation.Objectifs et MéthodesDepuis quelques années, deux molécules sont utilisées pour le traitement de la dégénérescence maculaire lié à l’âge, la verteporfine pour le traitement des néovaisseaux choroïdiens rétrofovéolaires et la triamcinolone en injection intravitréenne utilisée en dehors de son autorisation de mise sur le marché (AMM). En janvier 2006, le premier anti-VEGF, le pegaptanib, a eu l’AMM. Depuis peu, un deuxième anti-VEGF, le ranizumab, est disponible sous autorisation temporaire d’utilisation nécessitant une demande d’importation auprès de l’AFSSAPS.ObservationDevant certains échecs de ces traitements, et les difficultés d’approvisionnement, les ophtalmologistes ont voulu disposer du bevacizumab qui est utilisée en oncologie mais ne dispose pas d’AMM, ni de présentation adaptée à l’ophtalmologie. Aussi, la Pharmacie des XV-XX propose des seringues stériles pré remplies à 0,12 ml de bevacizumab permettant d’injecter 1,25 mg. Son utilisation a nécessité la mise en place d’un protocole (critères d’inclusion, indications) validé par la COMEDIMS (Commission du Médicament et des Dispositifs Médicaux Stériles), d’un consentement et d’une ordonnance nominative spécifique.DiscussionL’utilisation des anti-VEGF pose le problème à la fois de leur statut réglementaire, de leur approvisionnement ou encore de leur financement, d’autant plus crucial pour les hôpitaux qui sont dans l’impossibilité de les rétrocéder avec alors un financement entièrement à leur charge.ConclusionL’AFSSAPS ayant pris officiellement connaissance du problème devrait prochainement clarifier la situation. Le plus urgent, est la prise de conscience des tutelles, des moyens financiers à accorder aux hôpitaux, permettant ainsi au praticien de s’affranchir des paramètres réglementaires et financiers.