ButÉvaluation des modifications fonctionnelles et morphologiques des néovaisseaux occultes traités par pegaptanib de sodium en injections intravitréennes toutes les 6 semaines, avec un recul d’un an.Matériels et MéthodesUne série de 56 patients (56 yeux) traités au deuxième œil d’une DMLA bilatérale. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, initialement et lors des contrôles, comportant une mesure de l’acuité visuelle en ETDRS, une angiographie à la fluorescéine, une ICG et un OCT. Les patients ont été traités par des injections de pegaptanib de sodium toutes les six semaines. Les contrôles ont été effectués 8, 21 et 42 jours après chaque injection jusqu’à la 4einjection, puis 21 et 42 jours après chaque injection au delà. Le suivi a été de 12 mois en moyenne.RésultatsEn prenant comme critère principal d’efficacité le pourcentage d’yeux ayant perdu moins de 15 lettres d’acuité visuelle, les chiffres obtenus sont similaires à ceux publiés de l’étude VISION avec 75 % d’yeux répondeurs après 52 semaines de traitement. Les néovaisseaux occultes prédominants sont ceux qui répondent le mieux au traitement avec 85 % d’yeux répondeurs à 52 semaines et avec une acuité visuelle moyenne de 20/100 restée stable après traitement. L’angiographie à la fluorescéine met en évidence une diminution de la diffusion de la composante pré-épithéliale visible de la lésion et une stabilisation de la surface de la composante occulte. L’ICG montre aussi un faible accroissement de la surface totale de lésion et l’OCT identifie une moindre infiltration liquidienne intra rétinienne.DiscussionLe pegaptanib de sodium est le premier composé anti-VEGF à avoir démontré son efficacité pour le traitement de toutes les formes de DMLA exsudative. Les modifications fonctionnelles et morphologiques observées varient cependant en fonction du type de lésion initiale.ConclusionEn attendant les résultats d’études futures comparatives entre différents anti-angiogéniques, le pegaptanib de sodium a montré son efficacité principalement dans le traitement des néovaisseaux occultes prédominants pour lesquels la PDT n’est pas indiquée.