ObjectifÉvaluer la tolérance et l’efficacité de l’injection intravitréenne (IVT) de trois molécules (Pegaptanib sodium, Ranibizumab et bévacizumab) pour le traitement des décollements de l’épithélium pigmentaire (DEP) associés à une ou plusieurs anastomoses rétino-choroidiennes (ACR).Matériels et Méthodes22 yeux (22 patients) ont bénéficié d’IVT toutes les 4 ou 6 semaines jusqu’à résolution complète des phénomènes exsudatifs. Les visites de contrôle étaient programmées tous les 2 mois comprenant : mesure de l’acuité visuelle (AV), fond d’œil, angiographie à la fluorescéine (AF) et au vert d’infracyanine ainsi qu’un OCT.Résultats5 yeux ont bénéficié d’IVT de Pegaptanib avec en moyenne 5 injections. À 1 an, 3 patients ont gagné 2 lignes d’ETDRS et 2 patients ont perdu 2 lignes. Dans tous les cas, l’AF, l’ICG et l’OCT ont montré une complète résolution du DEP. Aucun effet secondaire n’a été constaté. Cinq yeux ont été traités par des IVT de Ranibizumab avec en moyenne 3 injections. À 1 an, 2 patients ont gagné 3 lignes d’ETDRS et 3 patients ont perdu 1 ligne. Dans tous les cas, l’AF, l’ICG et l’OCT ont montré une complète résolution du DEP. Aucun effet secondaire n’a été constaté. Douze patients ont bénéficié d’IVT de Bevacizumab avec en moyenne 3 injections. À 1 an, 8 patients (66 %) ont gagné 3 lignes d’ETDRS, 2 patients se sont stabilisés et 2 patients ont perdu 2 lignes. Dans tous les cas on notait une complète résolution du DEP après 6 mois de suivi. Aucun effet secondaire n’a été constaté.ConclusionCes résultats à court terme et sur une petite série suggèrent que les IVT d’antiangiogéniques sont une thérapeutique efficace et bien tolérée pour les DEP avec ACR dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge.