IntroductionDes études prospectives randomisées ont démontré la supériorité du traitement par injections intravitréennes (IVT) de Ranibizumab dans les lésions néovasculaires de la DMLA par rapport à la photothérapie dynamique (PDT) à la Verteporfine. Les patients inclus dans ces études présentaient des lésions récentes, n’ayant pas reçu de traitement auparavant. L’efficacité du Ranibizumab chez les patients préalablement traités par PDT n’a pas été spécifiquement évaluée, et sera le but de cette étude rétrospective.Objectifs et Méthodes22 patients consécutifs traités sans succès (perte de plus de 3 lignes d’acuité visuelle, ou complications post-traitement immédiat) par PDT (moyenne : 2,7 PDT ; min 1, max 7) ont été traités par IVT répétées de Ranibizumab. Les patients ont été initialement évalués par angiographie fluorescéinique, angiographie au vert d’indocyanine et tomographie en cohérence optique (OCT), puis suivis par OCT tous les mois et par angiographie à la fluorescéine à 3 et 6 mois.RésultatsL’acuité visuelle moyenne enregistrée avant les IVT de Ranibizumab (0,2/10) est restée stable après 6 mois d’évolution (AV moyenne à 6 mois 0,16). Chez tous les patients nous avons enregistré une nette réduction des phénomènes exsudatifs en OCT et de la diffusion angiographique avec une tendance à la cicatrisation néovasculaire, parfois accompagnée par une fibrose sous rétinienne.DiscussionLe traitement par IVT de Ranibizumab de patients préalablement traités sans succès par PDT a permis de stabiliser l’acuité visuelle dans la majorité de cas à moyen terme.ConclusionLes IVT de Ranibizumab semblent avoir des résultats fonctionnels et anatomiques positifs, même pour des lésions évoluant déjà depuis plusieurs mois et n’ayant pas préalablement répondu favorablement à un traitement par PDT.