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280 À propos de deux cas de TINU syndrome

Auteurs : Jacques J, Sonnenmoser F1, Mura F1, Mourad G1, Arnaud B1
Affiliations : 1Montpellier
Date 2007, Vol 30, pp 2S231-2S231Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(07)80092-1
Les traumatismes du globe oculaire
Résumé

IntroductionLe TINU syndrome (Tubulo Interstitial Nephritis and Uveitis syndrome) est une étiologie rare d’uvéite, classiquement antérieure et bilatérale, dont la gravité potentielle impose un diagnostic précoce afin de ne pas retarder la mise en route du traitement général adapté. L’atteinte du segment postérieur, plus rarement décrite, apparaît cependant comme un élément de gravité supplémentaire à connaître.Objectifs et MéthodesNous présentons deux cas de TINU syndrome diagnostiqués lors d’une poussée d’uvéite aiguë. Un adolescent de 16 ans et une femme de 39 ans caucasiens ont présenté une uvéite antérieure aiguë bilatérale respectivement 6 et 12 mois après le début d’une néphrite tubulo-interstitielle idiopathique, lors d’une baisse de palier à 10 mg de prednisolone. Leur présentation clinique initiale était proche, caractérisée par une photophobie, des douleurs, une hyperhémie conjonctivale, une baisse d’acuité visuelle modérée, un tyndall cellulaire important, des synéchies irido-cristalliniennes, ainsi qu’une hyalite. L’adolescent a par ailleurs développé une papillite bilatérale dès la première semaine. Le recours à une corticothérapie générale à 1 mg/kg/j s’est rapidement imposé et l’évolution s’est étalée sur plus de 6 mois avec une relative corticodépendance.DiscussionLe TINU syndrome est décrit depuis 1975, touchant les adultes jeunes ou les adolescents, avec une prédominance féminine. Dans les cas présentés, l’atteinte rénale précédait l’uvéite avec une stabilité de la fonction rénale au cours de l’épisode oculaire, l’acuité visuelle était relativement conservée, l’inflammation oculaire a été lentement contrôlée par la corticothérapie. L’atteinte postérieure, plus inhabituelle reste un facteur pronostique à rechercher systématiquement.ConclusionLe ionogramme sanguin et la bandelette urinaire font partie intégrante du bilan d’uvéite. De même, à l’occasion d’une néphrite tubulo-interstitielle idiopathique, l’ophtalmologiste permet de classer cette dernière en TINU Syndrome. Bien que rare, il faut savoir reconnaître ce syndrome rapidement car il peut nécessiter une corticothérapie soutenue, même si l’atteinte rénale est en rémission. De plus, tous les segments oculaires peuvent être touchés. Le TINU syndrome illustre parfaitement la nécessité d’une approche multidisciplinaire dans la prise en charge des uvéites.

 Source : Elsevier-Masson
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Jacques J, Sonnenmoser F, Mura F, Mourad G, Arnaud B. 280 À propos de deux cas de TINU syndrome. Journal français d'ophtalmologie. 2007;30:2S231-2S231.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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