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232 Évaluation à long terme des verres scléraux perméables à l’oxygène dans les destructions de la surface oculaire après syndromes de Lyell et Stevens-Johnson

Auteurs : Tougeron-Brousseau B, Delcampe A1, Gueudry J1, Laroche JM1, Brasseur G1, Doan S2, Hoang-Xuan T2, Muraine M1
Affiliations : 1Rouen2Paris
Date 2007, Vol 30, pp 2S217-2S217Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(07)80044-1
Ophtalmologie tropicale
Résumé

ButRapporter l’efficacité et la tolérance à long terme des verres scléraux perméables à l’oxygène dans la prise en charge des destructions de la surface oculaire rencontrées après syndromes de Lyell et Stevens-Johnson.Objectifs et MéthodesIl s’agit d’une étude prospective comprenant 38 yeux chez 20 patients présentant une destruction importante de la surface oculaire suite à un syndrome de Lyell ou de Stevens-Johnson. Les verres scléraux perméables à l’oxygène sont fabriqués sur mesure à partir d’un copolymère de métacrylates et l’adaptation est exclusivement diurne. Les patients ont bénéficié, avant adaptation et au terme du suivi, d’un examen ophtalmologique comprenant : mesure de l’acuité visuelle et analyse de la surface oculaire avec examen photographique. Le retentissement sur la qualité de vie a été objectivé à l’aide du test OSDI spécifique aux patients avec une sécheresse oculaire.RésultatsNotre série comprend 15 femmes et 5 hommes, d’une moyenne d’âge de 36,5 ans (28-67 ans). Le suivi moyen est de 32 mois. Le port du verre scléral est supérieur à deux ans dans tous les cas. Le diamètre des verres scléraux utilisés va de 16 à 19 mm suivant les patients. Une moyenne de 3,5 verres a été réalisée pour obtenir le profil idéal d’adaptation. Vingt-huit yeux (74 %) présentent une augmentation de leur acuité visuelle (gain de plus de 2 lignes) à 1 an, et 26 (68 %) à trois ans. Dix-huit patients (90 %) rapportent une diminution très significative des douleurs oculaires à 1 et 3 ans, et 17 (85 %) une réduction très nette de leur photophobie. Dix-neuf patients (95 %) rapportent une amélioration significative de leur qualité de vie à 1 an et 18 (90 %) à 3 ans. Deux patients n’ont pu poursuivre l’adaptation en raison d’une intolérance à 1 mois et d’une aggravation de la destruction de la surface oculaire à 2 ans. Dans les autres cas, l’aspect global de la surface oculaire (kératinisation ou néovascularisation) est inchangé au bout de 3 ans.DiscussionL’amélioration fonctionnelle entrevue à court terme après adaptation des verres scléraux perméables à l’oxygène se maintient à long terme et sans complication notable chez les patients présentant des destructions de la surface oculaire après syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson.ConclusionLes verres scléraux perméables à l’oxygène apparaissent utiles dans la prise en charge des complications oculaires des nécrolyses épidermiques toxiques.

 Source : Elsevier-Masson
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Tougeron-Brousseau B, Delcampe A, Gueudry J, Laroche JM, Brasseur G, Doan S, Hoang-Xuan T, Muraine M. 232 Évaluation à long terme des verres scléraux perméables à l’oxygène dans les destructions de la surface oculaire après syndromes de Lyell et Stevens-Johnson. Journal français d'ophtalmologie. 2007;30:2S217-2S217.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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